Désillusionnées, les populations de la région du N’Zi se réfugient désormais dans l’espoir. Elles qui pensaient bénéficier d’infrastructures avant, pendant et après la visite d’Etat du président de la République, Alassane Ouattara, sont obligées de constater la triste réalité.
Konan J., rencontré dans un supermarché de Dimbokro, reste assez sceptique quant aux retombées de cette visite. "Ce qu’on a constaté ailleurs, c’est que des mois avant l’arrivée du président, des infrastructures sont construites ou réhabilitées. Dans notre zone, à part la mise sous tension de certaines localités, nous ne voyons rien. Moi, je crois en ce qui est déjà réalisé et non aux promesses", déclare-t-il.
Une dame rencontrée à Kouassi-Kouassikro, sur le lieu du meeting du chef de l’Etat, est carrément amère : "Nous pensions qu’avant l’arrivée du président, même si nous n’avions pas l’entièreté du bitume sur l’axe Kouassi-Kouassikro – Bocanda – Allangouassou, nous aurions au moins un début de travaux. Nous-mêmes, nous savons que, malgré la confiance qu’on a en le président de la République, le bitumage de cette route ne sera pas pour demain".
Même son de cloche pour des personnes rencontrées à Bocanda. Elles n’y croient plus. "Au moins l'axe Dimbokro – Bocanda aurait dû être réhabilité pour faire naître en nous, l’espoir. Au lieu de ça, tout le monde vient en hélicoptère pour nous rappeler que les travaux ne sont pas prévus pour demain", déplore Agnès K., présente au meeting du stade Samba Ambroise de Bocanda.
Modeste KONÉ