"Il y a une grande diversité d’agents pathogènes des maladies transmises par animaux à l’homme, qui circulent actuellement aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays", c’est le constat fait par le Professeur Dosso Mireille, microbiologiste à l’Institut Pasteur d’Abidjan, suite à une étude des pathogènes à risques infectieux sévères qu’elle a présenté au cours de la 14ème édition des Cafés de la Science, le vendredi 04 octobre 2019, à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) sis au sein du CHU de Cocody.
Au nombre de ces maladies, se trouvent les "zoonoses", transmises par des microbes qui sont chez les animaux et qui infectent l’homme, la "dengue", transmise par la piqûre d’un moustique à l’homme et la "leptospirose’’, une maladie transmise par les urines des rats. La bactérie, a indiqué la conférencière, sort des urines du rat. Ainsi, lorsque le rat urine sur les aliments, l’homme est contaminé dès qu’il les consomme.
Dr. Coulibaly Kalpy Julien, chercheur à l’IPCI a pour sa part communiqué sur le thème : ‘’le projet Predict : bilan et perspectives’’.
Ces deux communications ont permis de comprendre que l’apparition ou la réapparition de maladies zoonotiques telles que la dengue, la fièvre de lassa, la tuberculose, l’hépatite A, le virus Ebola, le virus Zika, le virus Crimée Congo, la leptospirose, la maladie du sommeil, le Borréliose de Lyme, constituent un nouveau problème mondial de santé humaine et de santé animale pour lequel les systèmes de santé de chaque Etat sont fortement sollicités.
C’est pourquoi ces Enseignants-Chercheurs recommandent aux autorités ivoiriennes de s’organiser afin d’instaurer des mécanismes de prévention. Ils exhortent également les acteurs politiques à investir dans la recherche sur ces maladies. Ils encouragent enfin à développer des réseaux d’alerte et à s’inscrire dans le renforcement des partenariats nationaux, régionaux et internationaux.
Solange ARALAMON