La Côte d’Ivoire étonne vraiment le monde. C’est le pays de toutes les incongruités. Tout marche à l’envers. En tout cas, le pays est en mode profanation. Et deux sujets le montrent. Un scandale pour la Côte d’Ivoire. Un ami mien parle d’incongruité. Et un autre parle de profanation. Le premier sujet, c’est l’affaire Jacques Mangoua, vice-président du Pdci et président du Conseil régional du Gbêkê? Il découvre des armes à son domicile. Il prend soin d’informer le préfet et la brigade de gendarmerie. Il leur demande de faire constater ces munitions. Ce qui est fait. En plus, Mangoua dépose une plainte auprès du Procureur de la république Près le Tribunal de 1ère instance Bouaké. En retour, on le condamne à 5 ans de prison ferme, sans apporter les preuves de sa culpabilité. Les dieux marchent vraiment sur la tête en Côte d’Ivoire. Ici, la politique est entrée par la porte du temple de Thémis. Et le droit est sorti par la fenêtre. Et c’est Dr Pierre Franklin Tavares qui a raison, lorsqu’il dit : «Le Droit, peut-on dire, n’est pas toujours et nécessairement droit ; car Il lui arrive aussi de se tordre ! Cela, parfois, peut se produire involontairement (vice de forme, perte de dossiers, inadvertance, etc.) ou alors, et les cas ne sont pas si rares, de façon volontaire (reports, appels, manœuvre dilatoire etc.), calculée, préméditée. Et quelquefois cela se voit. Quoi donc ? Que le Droit porte en lui, la possibilité d’être tordu et se torde ! Il est alors non-Droit. Toutefois, pour se tordre ainsi, tel un lombric (ver de terre), le non-Droit s’appuie sur le Droit. Et si le non-Droit est toujours astucieux, c’est-à-dire pratique de l’art de la malice, c’est qu’il est placé dans l’obligation de se faire passer pour son propre contraire, le Droit. Le non-Droit revêt alors les oripeaux du Droit. Le non-Droit est un sosie du Droit!». Dans un pays, si les citoyens n'ont pas confiance en leur justice, c'est que nous ne sommes plus dans une société. C'est la jungle. Le Procureur, qui a pour rôle d’assurer le respect de la loi pénale, et sur qui repose la charge de la preuve, n’a pas prouvé que c’est Jacques Mangoua qui a déposé ces munitions d’armes de guerre à son domicile. Il n’a pas non plus démontré que Mangoua avait bénéficié d’une quelconque complicité. Et le second sujet qui montre que tout marche à l’envers, c’est l’interpellation de Babily Dembélé, président du Congrès ivoirien pour le développement et la paix (Cidp). Il a été auditionné en moins de 24 heures par la préfecture de police d’Abidjan. La raison, pourquoi il a permis une conférence de presse animée conjointement par des ex-combattants de l’ex-rébellion et des ex-prisonniers pro-Gbagbo à Korhogo. Alors qu’il l’a fait dans le cadre de la réconciliation nationale. Il a décidé de mettre en mission ces deux organisations sur l'ensemble du territoire national. Afin de parler de paix et de réconciliation. Cela devrait servir d'exemple au régime, car la paix n'a pas de prix. Mais, le régime préfère lui faire une audition à la préfecture de police. Au regard de cette situation, le régime veut-il vraiment de la réconciliation ou s'en sert-il comme simple slogan à usage de communication, pour polir son image auprès de la communauté internationale ? A y regarder de plus près, nous pouvons, sans risque de nous tromper, conclure que la réconciliation reste un simple slogan, pour les dirigeants actuels de notre pays. Ils en parlent sans véritablement la vouloir. En tout cas, la Côte d’Ivoire est en mode profanation. Bonne lecture. Allons-y seulement. Haut les cœurs. La liberté vaincra. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. A la semaine prochaine. Inch’Allah !
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