Née le 10 décembre 1992 à Abidjan, Noella Elloh est diplômée en Information - communication de l’Université Montpellier III, c’est en partie grâce à son cursus journalistique qu’elle s’intéresse à la photographie qui lui permettra de documenter l’écriture de ses billets de blog en 2010.
En 2013, elle entame son master en communication environnementale à l’université du Québec à Montréal. Après l'obtention de son diplôme, elle commencera à travailler en tant que coordinatrice marketing. Elle prendra la décision de rentrer à Abidjan et repartir à zéro. Après 7 ans passées hors de son pays, carrefour ouest-africain d'un melting-pot culturel, elle ressent avec passion que tellement d’histoires peuvent être écrites ou re-écrites .
"Je ne dirais pas journaliste même si mon parcours universitaire en Information-communication avait tout tracé pour que j'exerce ce métier. Par ailleurs, j'ai toujours été une passionnée d'écriture, de culture et mon premier blog en 2010 abordait justement des questions socio-culturelles. J'écrivais aussi des chroniques issues de mon imaginaire créatif, en fait : écrire a toujours été une passion. Je trouve également que l'écriture et la photographie sont étroitement liées. Avec des mots ou des images, l'on peut raconter une histoire qui peut toucher le coeur et émouvoir . La photographie est pour moi un art narratif par exemple avec la photographie on peut faire du storytelling", répond t-elle lorsqu'on lui demande d'où est venue sa passion pour la photographie.
Pure autodidacte de la photographie qu'elle embrasse par amour, Noella a dû par la suite se former, s'appliquer et se perfectionner sans relâche pour y arriver. Et arriver à faire les choses sans pression.
"Ma transition, s'est faite de façon subtile car en réalité je n'ai moi-même pas senti de transition. En rentrant de Montréal, il y a deux ans, j'ai acheté un appareil photo pour les activités liées à ma plateforme. Je devais aller une année à l'Abissa, festival sur lequel je devais écrire un article et je voulais de belles photos pour illustrer mon article. C'est ainsi que j'ai commencé à aimer photographier. Je trouvais que les images parlaient mieux que les mots, les couleurs, les tons, les lumières je trouvais cela magnifique. Alors j'ai commencé à me balader partout avec mon appareil en allant au marché, au village, dans un festival culturel, un spectacle, mon appareil me suivait partout. Je n'ai pas eu de difficultés majeures car la plupart des photographes ivoiriens de ma générations m'ont encouragé à persévérer et à m'affirmer. Au début quand quelqu'un m'approchait ou que j'entendais "La photographe" j'avais du mal, je ne réalisais toujours pas que peu à peu je faisais le pas", ajoute t-elle.
Elle exposera ses œuvres lors de deux vernissages le premier au Niog Showroom, le jeudi 07 Novembre et le second au Bushman Café. Les œuvres resteront au Bushman café jusqu'au 15 Novembre.
Solange ARALAMON