Le PASRES distingue les 20 meilleures étudiantes scientifiques des universités de Côte d’Ivoire





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Le Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (PASRES) en collaboration avec la direction des œuvres universitaires, de la vie associative et du genre (DOUVAG) a distingué ce jeudi, à Abidjan, les 20 meilleures étudiantes en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM) des universités de Côte d’Ivoire, en présence de l’ambassadeur de Suisse en Côte d’Ivoire, Anne Lugon-Moulin et d’autres personnalités du monde de la science et des mathématiques.

Les 20 lauréates, issues de l’Université Félix Houphouët-Boigny (Cocody, Abidjan), de l’université Nangui Abrogoua (Abobo-Adjamé, Abidjan), de l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (Yamoussoukro), de l’Université Alassane Ouattara (Bouaké), de l’Université Péléforo Gon Coulibaly (Korhogo) et de l’université Jean Lorougnon Guédé (Daloa) ont reçu, chacune, un ordinateur portable et une enveloppe d’une valeur de 1.500.000FCFA.

"Il est établi aujourd’hui que le facteur clé de succès pour le développement d’un pays est le facteur humain. Toutes les agences de développement reconnaissent aujourd’hui, l’importance de la science, de la technologie et de l’innovation", a dit le secrétaire exécutif du PASRES, Dr Sangaré Yaya, pour qui la Côte d’Ivoire ne peut pas atteindre l’objectif de développement en se privant des femmes qui représentent la moitié de la population. 

"C’est donc pourquoi, le PASRES a décidé d’encourager les vocations scientifiques au niveau des femmes en Côte d’Ivoire", a expliqué Dr Sangaré.
Présentant les statistiques de la représentation des femmes dans les STIM, Dr Sangaré a affirmé que la situation n’est pas "très reluisante". 
Au niveau des universités et grandes écoles publiques, les femmes représentent 36 % de la population estudiantine. Sur ce taux, seulement 12 % sont en sciences exactes, contre 32 en sciences sociales, 40 % en langue et 44 % en sciences juridiques, a relevé le secrétaire exécutif du PASRES, ajoutant que concernant les enseignants-chercheurs, les femmes ne sont que 16 % dont seulement 9 % de professeurs titulaires.

Selon M. Sangaré, l’objectif principal en instituant ce prix qui est à sa 2e édition, c’est d’encourager les filles à s’orienter vers les sciences expérimentales, a-t-il dit réaffirmant l’engagement de sa structure en tant que programme de financement de la recherche à réduire les obstacles qui freinent une meilleure intégration des femmes dans la science, la technologie et l’innovation en Côte d’Ivoire.

Représentant le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Dr Albert Mabri Toikeuse, le directeur de cabinet, Pr Dion Simplice s’est réjouit de l’institution de ce prix qui selon lui, peut avoir un impact bénéfique sur la réduction de l’écart entre les hommes et les femmes en STIM. Citant un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), il a dit que les femmes représentent moins de 20 % dans les filières de l’enseignement supérieur en informatique et en ingénierie. En Côte d’Ivoire, a-t-il poursuivi, le pourcentage des femmes dans la recherche scientifique et l’innovation demeure encore faible, autour de 16,5 % contre 52 %, au Cap Vert, 47%, en Tunisie et 40% en Afrique du sud. 

Au regard de ce faible taux, il a exprimé la satisfaction du ministère pour l’institution du prix PASRES qui, selon lui, s’inscrit dans la continuité des actions relatives à la valorisation de femmes scientifiques. 
Ce prix, a-t-il ajouté, est en parfaite adéquation avec le gouvernement dans sa politique relative à la promotion du genre.
"Le ministère s’engage à accompagner le PASRES en mettant en œuvre, les actions nécessaires pour assurer la pérennité et le rayonnement de ce prix à l’échelle nationale et internationale", a-t-il fait savoir.

La marraine de cette cérémonie, l’ambassadeur de Suisse en Côte d’Ivoire a félicité les lauréates pour « avoir brisé les côtes ». Elle a exprimé toute sa fierté et leur a souhaité le meilleur pour leur carrière.

Lambert KOUAME

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