C’est ce vendredi que la Chambre d’instruction de la Cour pénale internationale (CPI) devrait donner son verdict sur la demande de mise en liberté provisoire pour l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, détenus, respectivement depuis 2011 et 2014, à la Haye, pour les crimes commis lors de la crise postélectorale de 2011.
Après plus d’une heure d’audience ponctuée par des huis clos, le juge Cuno Tarfusser a estimé que la Chambre dispose de toutes les informations devant lui permettre de prendre "rapidement" une décision.
"Je pense que la Chambre dispose maintenant de toutes les informations qui lui permettront de prendre une décision. J’espère que cette décision sera prise rapidement", a déclaré Cuno Tarfusser, avant de renvoyer l’audience à vendredi.
Mais avant d’en arriver là, chaque camp a défendu sa position. Pour le substitut du procureur, Mc Donald, Laurent Gbagbo bénéficie toujours d’un réseau de supporters qui pourraient organiser sa fuite en cas de sa mise en liberté provisoire. Quant à Blé Goudé, le procureur estime qu’il n’est pas crédible au vu de fausses pièces d’identité béninoise et malienne qu’il détenait.
Pour l’avocat de Laurent Gbagbo, Me Emmanuel Altit, le procureur, n’apporte aucune preuve de l’existence d’un "réseau" ou d’une "structure" reliée à son client et qui serait en mesure de le soustraire à la justice.
Alexander Knoops de la défense de Blé Goudé qui demande pour la première fois la mise en liberté provisoire de son client, il a rassuré que Blé Goudé va toujours comparaître, chaque fois que la Cour aura besoin de lui.
" Les éléments de preuves présentés par l’accusation rendent beaucoup moins raisonnable cette possibilité de fuite", a-t-il déclaré, rassurant "il n’y a pas de risque de fuite".
Lambert KOUAME