Résistance pacifique





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L’acharnement du pouvoir Ouattara contre Guillaume Soro et ses proches a un but : briser l’élan de progression de GPS, et écarter son leader de l’élection présidentielle de 2020. Guillaume Soro l’a très vite compris.

Le président de Générations et peuples solidaires refuse l’assassinat de son mouvement politique. Il a vite repris la main pour poursuivre la marche vers l’élection présidentielle de 2020, élection pour laquelle il a déjà déclaré sa candidature. Ainsi, moins d’une semaine après son retour avorté en Côte d’Ivoire, sans se laisser distraire par le mandat d’arrêt lancé contre lui et l’arrestation des principaux leaders de la galaxie soroïste, il a engagé la réorganisation de GPS. La réorganisation a commencé par la mise en place d’une Délégation européenne. Elle est dirigée par Roger Banchi, ancien ministre et vieux compagnon de l’ancien SG des ex-Forces nouvelles. Une nouvelle équipe sera certainement désignée dans les heures qui suivent pour prendre la relève en Côte d’Ivoire et dans d’autres régions du monde. Ces Délégations ont pour mission de mener ce que le ‘’leader générationnel’’ appelle la « résistance pacifique ». Ils doivent poursuivre l’implantation de GPS, cette plateforme inclusive et ouverte à tous les Ivoiriens sans distinction de parti politique, de région ou de religion.  Ce mouvement, vous le savez, a très vite gagné le cœur de milliers de citoyens. Pour preuve, en seulement un mois, il a atteint la barre des 40 000 adhérents. Guillaume Soro ne souhaite pas que cet élan s’arrête. Il appelle à poursuivre le porte-à-porte pour que la barre des 100 000 adhésions soit bientôt atteinte.

Par cette réaction, l’ancien SG de la Fesci confirme ce que les Ivoiriens savent de lui, à savoir un leader courageux qui ne recule pas devant les épreuves. Ne disait-il pas récemment que « l’adversité » le « galvanise » ? Il en a donné la preuve à différentes occasions. La plus marquante reste l’attentat contre l’avion qui le conduisait à Bouaké le 29 juin 2007. Sorti miraculeusement indemne de cette attaque à la roquette qui a fait des morts et des blessés graves parmi les passagers, il n’a pas modifié l’agenda de ce déplacement. Non seulement la cérémonie d’installation des nouveaux juges a été maintenue pour le lancement des audiences foraines dans l’ex-zone Centre Nord et Ouest (CNO), ce fut également le cas pour la cérémonie de la flamme de la paix qui a eu lieu les 30 et 31 juillet au Stade de la paix de Bouaké.

Les périls, il en rencontrera bien d’autres, mais cela ne l’empêchera pas de poursuivre la conduite du processus de sortie de crise jusqu’à l’élection présidentielle de 2010, puis l’installation effective d’Alassane Ouattara au palais présidentiel en 2011, après avoir été au front pendant la grave crise postélectorale.

Aujourd’hui, quand Guillaume Soro parle de résistance pacifique, c’est justement pour ne pas tomber dans le piège du pouvoir Rhdp qui veut l’entrainer sur le terrain de la violence en l’accusant de projet de déstabilisation. La résistance pacifique, c’est au contraire la voie de la réconciliation vraie des Ivoiriens. Le député de Ferké a fait de cette réconciliation et l’unité nationale le crédo de son mouvement politique. Il propose de « faire la politique autrement ». Une politique qui met les richesses du pays effectivement au service des populations et non d’un groupuscule, une politique qui assure l’équité et la justice à tous les citoyens. Voilà pourquoi, à travers l’ONG ‘’La Vie’’ dont il est le président d’honneur, l’élu de Ferké vient, par exemple, de lancer un appel aux malades de la hernie pour bénéficier des traditionnelles opérations gratuites de cette organisation.  La politique autrement, ce sont également les constructions d’écoles, de centres de santé, des forages pour l’accès à l’eau potable en milieu rural. Des actions qu’il avait entamées dans la région du Hambol et qui vont sans doute se poursuivre dans d’autres régions du pays les semaines à venir. Le leader de GPS sait où il va. Il ne se laissera donc pas stopper par des complots politiques.

Cissé Sindou        

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