Laurent Gbagbo et Blé Goudé ont réclamé, jeudi, leur libération sans conditions en attendant l’appel du parquet contre son acquittement devant la Cour pénale internationale (CPI) , lors de l’audience devant la Chambre d’appel de cette institution.
Pour l’avocat de Gbagbo, Pr Jacobs, la cour doit reconsidérer sa décision prise le 1er février, qui impose des restrictions de libertés à l’endroit des acquittés. « La défense est d’avis qu’en principe aucune restriction ne devrait être imposée à une personne qui a été acquittée (..) le droit à la liberté pour un acquitté n’est pas négociable », a-t-il déclaré.
La Défense a indiqué que Gbagbo aimerait retourner en Côte d’Ivoire et éventuellement participer d’une manière ou d’une autre à l’élection présidentielle d’octobre sans pour autant révéler si l’ancien président avait l’intention de se présenter à nouveau à la présidentielle de 2020.
L’Accusation a réaffirmé son opposition à la fin des conditions de liberté accordées au président Laurent Gbagbo et Blé Goudé. Elle a déclaré envisager de poursuivre, si possible, les acquittés devant une nouvelle chambre de première instance, après la décision attendue de la cour d’appel sur leur acquittement.
“L’existence d’un réseau de supporters peut porter un préjudice aux victimes (…) Les recours sollicités pas la Défense ne devraient pas être pris en compte”, a déclaré l’avocat des victimes, Paolina Massida.
Désormais acquittés, Laurent Gbagbo et Blé Goudé, dont les affaires ont été jointes en 2015 devant la CPI, étaient accusés de quatre chefs d’accusation de crimes contre l’humanité, à savoir, meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains.