COMMUNIQUE DU COLLEGE DES AVOCATS DE L’ETAT DE COTE D’IVOIRE
Par un communiqué de presse daté du 26 avril 2020, le collectif des Avocats de Monsieur SORO KIGBAFORI Guillaume annonce la tenue d’une audience du Tribunal correctionnelle d’Abidjan, le mardi 28 avril 2020, laquelle audience serait « précipitée » et destinée à condamner leur client, à travers un procès qu’ils qualifient de « mascarade judiciaire »à visées politiques.
Cette audience qui se tiendra effectivement le 28 avril 2020, et dont la défense, c’est-à-dire les Avocats de Monsieur SORO KIGBAFORI Guillaume, avait par ailleurs connaissance depuis plusieurs semaines, n’est que l’aboutissement logique du processus judiciaire auquel ces Avocats ont participé activement jusqu’au prononcé de l’ordonnance qui a renvoyé leur client devant le Tribunal correctionnel d’Abidjan.
Aussi, cette audience se tient à la suite d’une phase d’instruction préalable rigoureuse, au cours de laquelle ces Avocats ont été mis en situation de développer, sans aucune restriction ni empêchement, leurs moyens de défense au soutien des intérêts de leur client susnommé, et ce, en dépit de la non-comparution de cet inculpé.
Dans le cadre de cette instruction, les Avocats de Monsieur SORO KIGBAFORI Guillaume ont exploité toutes les voies de recours qu’exigeaient les actes juridictionnels pris à l’encontre de leur client qui, faut-il le rappeler, est poursuivi pour de graves faits de recel de détournement de deniers publics portant sur la somme d’un milliard cinq cent millions (1 500 000 000)francs CFA, et blanchiment de capitaux et le tout, au préjudice du contribuable ivoirien.
Le communiqué de la défense de Monsieur SORO KIGBAFORI Guillaume, en ce qu’il préjuge tendancieusement de la suite de ce procès, traduit assurément la fébrilité et le manque d’assurance d’une défense qui a choisi de verser dans la victimisation, au lieu de soutenir un combat judiciaire loyal.
La défense de Monsieur SORO KIGBAFORI Guillaume pense-t-elle avoir déjà perdu ce combat judiciaire au regard de la lourdeur et de la clarté des éléments à charge contre leur client ?
Fait à Abidjan, le lundi 27 avril 2020
Le collège des Avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire