Crise au Mali : Quatre chefs d’Etats africains pour une mission de sauvetage





crise-au-mali-quatre-chefs-detats-africains-pour-une-mission-de-sauvetage


 

Les pourparlers menés de mercredi à dimanche  à Bamako par une délégation de diplomates et d’experts, conduite par l’ex président nigérian Goodluck Jonathan n’ayant pas abouti à un  consensus, c’est une autre délégation composée de quatre chefs d’Etats ouest africains qui se rendra ce jeudi 23 juillet à Bamako pour une autre tentative de paix.

L'information a été donnée plus tôt ce lundi par le magazine Jeune Afrique, avant d'être confirmée par un responsable de la présidence malienne qui s'est confié à l'Agence France-Presse sous le couvert de l'anonymat.

Parmi les présidents qui devraient faire le déplacement figurent Mahamadou Issoufou du Niger, Alassane Ouattara de la Côte d'Ivoire, Macky Sall du Sénégal et Nana Akufo-Addo du Ghana. La durée de la mission n’a pour l’instant  pas été précisée.

La venue de ce quatuor de présidents marque la montée en puissance de la médiation menée depuis des semaines par la CEDEAO, dont la présidence tournante est actuellement assurée par le président nigérien Mahamadou Issoufou.

Au pouvoir depuis 2013, le président Ibrahim Boubacar Keïta est massivement contesté dans la rue depuis juin, d’où la naissance du mouvement du 5 juin, rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) avec pour chef de file l’imam Mahmoud Dicko.

Âgé de 66 ans, cet ancien allié du chef de l'État a déclaré aux diplomates que les portes du dialogue n'étaient pas fermées mais que la gouvernance au Mali devait radicalement changer.  A deux semaines de la fête de la Tabaski, et en attendant la venue des chefs d’Etats africains, les opposants ont annoncé une trêve pour montrer qu’ils se préoccupent des problèmes des maliens.

Cette décision a été saluée par Kaou Djim,  coordonnateur de la plateforme (CMAS) de soutien à l’imam Dicko  qui la qualifie de "décision  très responsable et sage". Toutefois, cela ne signifie pas un adoucissement des revendications du mouvement du 5 juin qui réitère sa principale exigence qui est la démission du président IBK et de son régime.

 

Marie-Claude N’da (stagiaire)

En lecture en ce moment

Commission électorale indépendante (CEI) : voici ce qui va changer

Point de la situation de la COVID-19 au jeudi 26 novembre 2020