Interrogé sur les propos durs qu'il a tenus à l''égard de l’opposition, Alassane Ouattara s'est voulu clair, au cours de la traditionnelle conférence de presse qu'il anime au terme de chaque visite d'Etat : "je ne retire aucun mot de ce que j'ai dit. Les autres ne sont pas tendres avec moi. Pourquoi voulez-vous que je sois tendre avec eux ?".
Il est allé plus loin pour accuser ses opposants de vouloir prendre le pouvoir "pour dilapider encore les biens de la République".
Sur la volonté de certains leaders de l'opposition de voir l'élection présidentielle reportée, le président de la République s'est référé à l'article 56 nouveau, alinéa 1 de la Constitution, qui dit que l'élection présidentielle se tient le dernier week-end du mois d'octobre de la 5e année du quinquennat.
"Moi, je suis le garant de la Constitution. Même si je le voulais, je ne pourrais pas repousser la date de l'élection", a-t-il fait savoir. Avant de rassurer : "je suis conscient que les élections seront apaisées parce qu'elles sont transparentes".
Abordant la question de l'Eco, la nouvelle monnaie qui devrait remplacer le FCFA, le président a fait savoir qu'elle ne devrait pas pouvoir voir le jour avant 3 à 5 ans. Selon lui, il y a une totale convergence de points de vue entre ses pairs et lui. Il a fait savoir que tous les pays doivent poursuivre les efforts pour entrer dans les critères.
Modeste KONÉ