Situation sociopolitique : "la CEDEAO se trompe une fois de plus ... (les candidats Bédié et Affi)





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Les candidats à la présidentielle du 31 octobre 2020, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, ont jugé, ce jeudi 22 octobre 2020, dans un communiqué, que la CEDEAO se trompe sur le dossier de la crise préélectorale que connaît la Côte d’Ivoire.
"La CEDEAO se trompe une fois de plus dans son analyse de la situation en Côte d’Ivoire, en feignant d’ignorer les problèmes réels relatifs à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 qui ne peut se tenir à date échue sous la forme actuelle", soutiennent-ils dans le communiqué lu par Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA.
Les deux candidats ne comprennent pas que cette institution sous-régionale accepte d’être observateur dans le dialogue entre le gouvernement et l'opposition là où elle avait déjà donné son accord pour être facilitateur. 
"Au terme des échanges (NDLR : dimanche 18 octobre 2020), les candidats ont noté l’acceptation de la CEDEAO de faciliter le dialogue entre les protagonistes et obtenu du président Henri Konan Bédié une rencontre avec le chef de l’Etat, le président Alassane Ouattara, une rencontre en tout lieu neutre et sous l’égide de la CEDEAO. Les deux délégations se sont séparées avec la promesse ferme de madame la ministre des Affaires étrangères du Ghana, de soumettre les revendications de l’opposition au gouvernement et de leur revenir", note-t-on dans le communiqué. Qui explique "le mardi 20 octobre 2020, l’ambassadeur Babacar Carlos M’Baye a joint au téléphone les membres de la délégation des candidats pour leur signifier que le gouvernement acceptait la discussion, mais avec la CEDEAO comme observateur. Ceux à quoi les membres de la délégation des deux candidats ont répondu qu’ils avaient convenu que la CEDEAO devait jouer un rôle de facilitation et non d’observateur". Malgré cela, déplore les candidats, "le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation invita les partis politiques de l’opposition à une rencontre présidée par monsieur le Premier ministre". Rencontre à laquelle les membres des délégations des deux candidats ont refusé de participer. Le communiqué informe par ailleurs que les candidats ont été surpris d'apprendre que le ministre a avancé qu’au cours de la rencontre avec madame la ministre des Affaires étrangères du Ghana, les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan auraient formulé comme demande la restructuration de la CEI avec un poste supplémentaire pour l’opposition et un poste de vice-président pour le PDCI-RDA.
"Cette affirmation erronée est une manipulation des échanges de la rencontre du 18 octobre 2020 au cours de laquelle les candidats n’ont formulé une telle demande. Les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan portent à la connaissance de la communauté nationale et internationale et surtout de la CEDEAO, qu’ils ne se reconnaissent nullement dans cette affirmation du gouvernement", indique le communiqué. C'est pourquoi "les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan maintiennent leur mot d’ordre de désobéissance civile pour le retrait de la candidature anticonstitutionnelle et illégale d’Alassane Ouattara, la réforme de la CEI et du Conseil constitutionnel, l’audit international de la liste électorale, le retour des exilés et la libération des prisonniers politiques".

Modeste KONÉ

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