La célébration de la Tabaski ou ‘’Aid El Kebir’’ aura lieu demain mardi 21 Aout 2018, selon les recommandations du Conseil supérieur des Imams de Côte d’Ivoire (Cosim). A quelques heures de cette fête qui commémore le sacrifice d’Abraham, les différents abattoirs d’Abidjan sont bondés de monde.
A Port-Bouët, où nous nous sommes rendus ce lundi matin, plusieurs fidèles musulmans étaient présents pour l’achat de leurs moutons. Cependant, les coûts proposés par les vendeurs semblent ne pas être du gout des acheteurs. ‘’Les prix sont trop élevés et cela n’est pas fait pour nous aider. Les couts vont à partir de 120.000f. ce qui ne nous arrange pas’’ conteste M. Koné qui explique que les années passées les prix n’étaient pas aussi élevés. Mme Kouyaté pour sa part fustige la fermeté des vendeurs qui ne veulent rien entendre quant à la baisse des prix. ‘’Ils doivent comprendre que sans nous les clients, leurs bêtes peuvent leur rester sous les mains. C’est ensemble que nous devons trouver un consensus. Mais eux ils ne veulent rien entendre’’ affirme-t-elle amère. De leurs côtés, les vendeurs expliquent leur fermeté par les nombreuses taxes qui leurs sont exigées depuis le long du chemin pour attendre l’abattoir, mais aussi celles qu’ils doivent payer à la Mairie et à l’Etat. ‘’Nous payons des taxes en route lors du convoyage, en plus, sur place ici même, nous devons payer 180.000f par vendeur. Il arrive aussi que nous perdions des moutons qui meurent ou qui sont volés. Si nous voulons rentabiliser, nous sommes obligés de faire ces prix-là’’, se défend Alidou Sawadogo que nous avons rencontré.
Même les éleveurs ivoiriens qui se sont mis à la vente de moutons, en plus du Burkina Faso et du Mali, ne disent pas le contraire.
Cette situation a poussé plusieurs familles à se mettre ensemble pour acheter un bœuf qu’elles se partagerons, en lieu et place du bélier.
Solange ARALAMON