Au Plateau, ça n’a jamais été un secret : Jacques Éhouo est considéré comme le fils spirituel et politique de Noël Akissi Bendjo, en exil en France depuis 2018. Mais, les relations entre les deux hommes ont, depuis lors, pris un coup. D’aucuns disent même que le fils aurait trahi le père. Qu’en est-il exactement ?
Noël Akissi Bendjo, maire de la commune du Plateau d’alors, élu en 2001 puis en 2013, a été destitué en août 2018, par décret, alors qu’il était en mission en France. Il a été condamné un an plus tard par contumace pour détournement de fonds.
En 2019, Jacques Éhouo, condamné également pour détournement de fonds, est élu maire, après une élection pas du tout facile, face Fabrice Sawegnon. Mais, ce qu’il faut retenir, c’est qu’il eu le soutien à distance de Noël Akossi Bendjo qui a eu usé de son influence et de ses réseaux pour imposer son poulain. Mais, depuis lors, et malgré les belles paroles, cette idylle semble avoir pris fin.
À la mairie du Plateau, les langues se délient en effet. Jacques Éhouo a mis une barrière entre lui et ceux qui ont aidé à son arrivée. Et, à Abobodoumé, le village de l’ancien maire en exil, ça ne passe pas inaperçu : "Ehouo a laissé tomber Bendjo".
Désormais, le nom de Bendjo est devenu tabou. On n’aborde plus les sujets le concernant. Dans les discours publics, on ne prononce plus son nom, encore moins son héritage ou le patrimoine qu’il a laissé. On comprend donc aisément la candidature d’Albert N’Cho, l’ex-directeur technique sous l’aire Bandjo.
Mais pourquoi en est-on arrivé là ? À la mairie, on évite de se prononcer sur la question. Seul le temps nous dira.
Modeste KONÉ