Deux ans après la promesse mondiale : Un centre de santé sur trois continue à fonctionner sans eau ni savon (WaterAid)





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En marge de l’Assemblée mondiale de la santé qui a débuté le 24 mai et qui prendra fin le 1er juin,  WaterAid Afrique de l’Ouest demande aux ministres de la Santé de donner la priorité à l'hygiène dans les établissements de santé dans le cadre du plan de relance de la pandémie COVID-19. 

Cette demande intervient alors que les ministres de la santé du monde entier se préparent à participer à l'Assemblée mondiale de la santé, dans un contexte de lutte internationale pour maîtriser la pandémie de la Covid 19.  

En effet, il y a deux ans, les 194 membres de l'Assemblée mondiale de la santé ont décidé à l'unanimité de garantir l'accès universel à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène dans tous les hôpitaux et établissements de santé. Depuis lors, la pandémie de la Covid 19 a mis en évidence à quel point ces services de base sont essentiels pour prévenir les infections. Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a décrit le savon et l'eau comme étant assimilables à des équipements de protection individuelle et absolument fondamentaux pour arrêter la propagation de la COVID-19.  

Lors de leur dernière rencontre, les délégations de l'Assemblée mondiale de la santé avaient adopté une résolution visant à garantir que tous les établissements de soins de santé disposent d'eau, d'installations sanitaires et d'hygiène. 

Pourtant, les données montrent qu'à travers le monde, près de 2 milliards de personnes dépendent d'établissements de santé dépourvus de services d'eau de base, ce qui les expose à un risque accru de contracter le COVID-19 et d'autres maladies mortelles. 

Cependant, il existe des lacunes importantes dans les services Wash de base dans les établissements de santé des pays d'Afrique de l'Ouest et du monde entier.

Un établissement de santé sur quatre dans le monde n'a toujours pas d'eau potable sur place. Une personne sur trois n'a toujours pas d'endroit pour se laver les mains là où les patients sont traités et une personne sur dix n'a toujours pas de toilettes décentes. 

En décembre dernier, l'OMS a estimé que pour apporter de l'eau potable, des installations pour le lavage des mains et des toilettes décentes aux centres de soins des pays les plus pauvres, il ne faudrait que 3,6 milliards de dollars. 

Les nouvelles données, qui seront présentées cette semaine à l'Assemblée mondiale de la santé, montrent que les établissements de santé n'ont toujours pas d'endroit où se laver les mains avec du savon pour protéger les patients et le personnel de santé contre l'infection et la propagation du virus mortel et d'autres infections. Dans les pays les plus pauvres du monde, la moitié des hôpitaux et des cliniques ne disposent pas d'eau potable sur place.

L'Assemblée mondiale de la Santé est l'organe décisionnel suprême de l'OMS. Elle se réunit généralement à Genève (Suisse) en mai chaque année et des délégations de ses États Membres y assistent.

 

Sa principale fonction consiste à arrêter la politique de l'Organisation. Elle nomme le Directeur général, contrôle la politique financière de l'Organisation, et examine et approuve le projet de budget programme.

Pour rappel, WaterAid s'efforce de faire de l'eau potable, des toilettes décentes et une bonne hygiène la norme pour tous, partout, en l'espace d'une génération. Cette organisation internationale à but non lucratif travaille dans 28 pays pour changer la vie des personnes les plus pauvres et les plus marginalisées. Depuis 1981, WaterAid a permis à 27 millions de personnes d'accéder à l'eau potable et à 27 millions de personnes de disposer de toilettes décentes. 

 

Solange ARALAMON

 

 

 

 

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