Retour de l’ancien président : Gbagbo est là, le ciel n’est pas tombé sur la tête





retour-de-lancien-president-gbagbo-est-la-le-ciel-nest-pas-tombe-sur-la-tete


L’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo a regagné la côte d’Ivoire, le 17 juin 2021, après 10 ans passés à la prison de Schevenningen, à la Haye et ce, après son acquittement définitif des charges de "crimes de guerre, crimes contre l’humanité".

Mais avant ce retour, beaucoup sont ceux qui croyaient que c’était fini pour lui. Que Laurent Gbagbo ne regagnerait plus la Côte d’Ivoire, son pays.

On se souvient même que certains avaient dit que serait un miracle de voir l’ancien président libéré des geôles de la prison de la CPI.  

Pour ce retour, certains, tant du côté du parti au pouvoir que de la formation politique de Gbagbo, avaient des appréhensions.  

Pour les partisans du pouvoir, il n’était pas opportun que Laurent Gbagbo qu’ils considèrent comme leur bourreau, malgré son acquittement, revienne "les narguer".

Issiaka Diaby, présenté comme le président des victimes en Côte d’Ivoire et son groupe ont même organisé des manifestations pour protester contre ce retour.

Côté opposition, l’on voyait le retour de Laurent Gbagbo comme le signe d’un début d'une réconciliation vraie. L’une des pièces manquantes au processus de réconciliation en Côte d’Ivoire.

Même si pouvoir et opposition étaient d’accord sur le principe du retour de l’ancien président, ils n’avaient cependant pas la même vision sur l’accueil à réserver au fondateur du Front populaire ivoirien (FPI).

Retour en catimini-retour triomphal, c’est sur ces sons discordant que le 17 juin, à 16h35, Laurent Gbagbo a foulé le sol ivoirien. Le déploiement massif de forces de l’ordre n’a pas pu empêcher ses partisans de lui réserver un accueil des plus chaleureux.

Depuis son arrivée et ses premières déclarations à son quartier général de campagne, plus rien. Plus d’une semaine après son retour, le ciel n’est pas encore tombé sur la tête des habitants de ce pays.

Le pays est toujours calme comme il était avant son arrivée. Le monde ne s’est pas effondré non plus.

Avec du recul, on se rend compte que personne n’a intérêt à ce que les choses s’enveniment. Après plus d’une décennie de crise « inutile », la Côte d’Ivoire qui se réveille peu à peu devrait pouvoir maintenir ce climat de paix qu’elle n’aurait jamais dû perdre.

Les Ivoiriens qui font confiance à leurs autorités espèrent que tout continuera de se passer bien. La Côte d’Ivoire en sortira grandie.

Lambert KOUAME

Partarger cet article

En lecture en ce moment

Le préfet d’Issia va en guerre contre les pratiques ordaliques

Santé : la « Fondation Kani la belle » au secours de l’hôpital de la ville de Kani