Tentative de légalisation de l’homosexualité : Le groupe parlementaire EDS s’oppose





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Le groupe parlementaire Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) s’oppose vigoureusement à l’adoption du projet de loi visant à légaliser l’homosexualité. Dans une déclaration, son deuxième porte-parole, l’honorable Dago Auguste, est revenu sur les péripéties qui ont conduit à la promesse du garde des Sceaux, ministre de la Justice, de faire disparaître dans la mouture finale du texte, l’expression "orientation sexuelle".

DECLARATION DU GROUPE PARLEMENTAIRE EDS SUR LE PROJET DE MODIFICATION DE L'ARTICLE 226 DE LA LOI n°2019-574 DU 26 JUIN 2019 PORTANT CODE PENAL (LOI SUR L'HOMOXUALITE)

Nous constatons depuis un certain temps, qu'il est distillé, dans l'opinion nationale et internationale à travers les réseaux sociaux et tous les canaux de communication, une information selon laquelle le gouvernement aurait déposé sur la table des députés un projet de loi tendant à légaliser l'homosexualité en Côte d'Ivoire par la modification de l'article 226 du code pénal du 26 juin 2019 (loi N°2019-574). Les mêmes sources font état de ce que les députés s'apprêteraient à voter en faveur de ce projet de loi et donner ainsi forme au dit projet.

Le point de presse de ce jour vise pour l'essentiel, à donner à l'opinion nationale et internationale la position du groupe parlementaire EDS sur cette question qui préoccupe au plus haut point les Ivoiriens. En effet, le chef de l'Etat a introduit discrimination et donc condamné comme tel tout acte, tout agissement ou propos porté contre "l'orientation sexuelle" d'une personne.

À ce stade, il est bon de préciser que l'orientation sexuelle englobe, dans sa définition, l'homosexualité, la zoophilie, la pédophilie, etc...

Ainsi vus, ces actes devraient être désormais acceptés par la société ivoirienne en les considérant comme des actes exprimant la liberté qu'à toute personne d'orienter sexuellement sa vie.

Par raisonnement analogique, si cette loi est votée, elle entraînerait ipso facto la révision de celle relative au mariage dans un souci d'harmonisation. Dès lors, l'on assisterait désormais en Côte d'Ivoire à la célébration des mariages des homosexuels dans nos mairies et lieux dédiés à cela.

Le groupe parlementaire EDS, tout en réaffirmant son attachement aux valeurs de liberté et d'opinion et son engagement dans la lutte contre toute forme de discrimination, s'est opposé au vote de cette loi en commission et a demandé purement et simplement le retrait de l'expression "orientation sexuelle".

En effet, lors du vote de cette loi le 28 octobre dernier, le Groupe Parlementaire-EDS a demandé que cette expression soit retirée du texte pour plusieurs raisons :

Sur la forme, il est à remarquer que l'expression "orientation sexuelle" a été introduite malicieusement dans le texte en ce sens qu'il n'a été ni annoncé ni justifié dans l'exposé des motifs. Il aurait fallu, en effet, que le gouvernement motive les raisons pour lesquelles le vote d'un tel article est opportun en termes d'avancée dans la société ivoirienne.

Sur le fond, la validation d'une telle loi entraînerait l'acceptation et la célébration des mariages homosexuels en CI, ce que les Ivoiriens dans leur majorité ne sont pas prêts à accepter.

Par ailleurs, notre état d'Africains et d'Ivoiriens en particulier, attachés à nos mœurs et valeurs culturelles, accepteraient difficilement des relations officielles entre personnes de même sexe, voire entre une personne et un animal.

En le disant ainsi, le GP-EDS veut simplement demander à vivre dans une société dans laquelle l'on peut exprimer ses libertés en tenant compte de nos valeurs culturelles. Nous refusons le transbordement systématique des pratiques occidentales dans nos sociétés africaines encore attachées à nos valeurs qui constituent leur essence.

Le Groupe Parlementaire-EDS remercie les autres groupes parlementaires de l'opposition (PDCI-UDPCI) et même certains collègues députés RHDP d'avoir choisi avec nous le camp de l'intérêt du peuple en soutenant le retrait du texte de l'expression confligêne.

Nous voudrions par ailleurs saluer l'esprit de compréhension et d'honnêteté intellectuelle dont a fait preuve l'émissaire du gouvernement en s'inclinant devant la volonté majoritaire pour que triomphent la démocratie et surtout les valeurs fondamentales auxquelles nous restons attachés.

Nous rassurons les populations ivoiriennes, que selon le garde des Sceaux, ministre de la Justice, l'expression confligène "orientation sexuelle" ne réapparaîtra pas dans le texte lors de son adoption en plénière.


Je vous remercie

Fait à Abidjan le 09 novembre 2021

Pour le GP-EDS

le 2° porte-parole 

 

Honorable Dago Auguste

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