Samo/Soupçonné d’enlèvement d’enfants, un opérateur économique Turc manque de se faire lyncher par la foule





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La localité de Samo a connu une ambiance particulière, mardi 8 mars 2022. Une foule surexcitée s’est agglutinée devant le commissariat de la ville réclamant un opérateur économique Turque pour en découdre avec lui. Ce dernier est soupçonné d’enlèvement d’enfants.

Les faits, selon des témoins sur place. Un ressortissant Turc, que certains badauds confondent à un Libanais, a été aperçu à Samo, avec à bord de sa voiture 6 enfants. L’alerte est aussitôt donnée. L’opérateur économique est conduit au commissariat de police. Mais la foule n’en démord pas. Elle réclame l’individu en question. On assiste à des jets de pierres dans la cour du commissariat. Devant le nombre grandissant de personnes, des renforts sont appelés. Ces derniers, arrivés sur les lieux, réussissent à contenir la foule à l’extérieur. Le ressortissant Turc est maintenu en sécurité dans les locaux de la police.

La police de son côté informe qu’il s’agit en fait de Abusharkh Ali Sameer Ali, fils du responsable de l’usine de la fabrication de charbon industriel, situé entre Assouinde et Samo. Ce dernier, en partance pour Bonoua pour régler sa facture d’électricité, décide de se faire accompagner par Yayibo Gnato Élie, gardien de ladite société. Belle occasion pour ce dernier de faire faire une balade à ses enfants, au nombre de quatre. Il joint à eux les deux enfants d’un autre employé de l’entreprise. Malheureusement, arrivé à Samo, une alerte à l’enlèvement d’enfants est lancée. Les individus en question sont conduits au commissariat où une vérification avec les différentes mères, s’est avérée positive. Il n’est donc pas question d’enlèvement. Mais, vue l’excitation de la foule et pour des enquêtes approfondies, les mis en cause ont été conduits au Parquet de Grand-Bassam.

Le sous-préfet, Kra Kouadio Maizan, a lancé un appel au calme : « Que toute la population se calme, le Libanais (NDLR : c’est en fait un Turc), les enfants et leurs parents sont encore maintenus ici au commissariat et personne ne sera libérée sans que cette affaire ne soit éclairée ». Affaire à suivre.

 

Modeste KONÉ

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