9e forum mondial de l’eau : Un « Blue Deal» pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement pour la paix et le développement signé à Dakar





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Une vue de la salle de conférence



Le Sénégal  a abrité, du 21 au 26 mars 2022, le 9ème Forum mondial de l’eau sous le thème principal de « La  sécurité  de  l’eau  pour  la  paix  et  le  développement  ».  Organisé  pour  la  première  fois  en  Afrique  sub-saharienne,  le  Forum  qui s’est tenu dans  la  nouvelle  ville  de  Diamniadio,  ce forum qui se présente comme le plus grand évènement rassemblant les différents acteurs de la communauté de l’eau, a réuni  des  participants  de  tous  les  niveaux  et  domaines,  y  compris  la  politique,  les  institutions multilatérales, les milieux universitaires, la société civile, le secteur privé et la jeunesse.

Considéré comme une plate-forme unique où la communauté de l'eau et les  décideurs clés peuvent collaborer et établir des plans d’actions à long terme sur les défis de l'eau autour du monde, le forum mondial de l’eau 2022 a tenu ses promesses.

Au terme d’une semaine pleine, faite de panels, de travaux, de présentation des défis, des avancées et des perspectives, les parties prenantes ont fait des propositions en vue de faire avancer l’agenda mondial de l’eau et de renforcer la capacité du monde entier à répondre aux défis liés à l'eau de notre époque.

C’est un mémorandum de 27 points intitulé le « Blue Deal» pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement pour la paix et le développement.

Ainsi, guidés par les principes et idéaux de la Charte de l’Organisation des Nations Unies (ONU), tous ont reconnu le caractère essentiel de l’eau pour l’homme et la nature, ainsi que la nécessité de renouveler et de renforcer les engagements pour la mise en œuvre d’actions immédiates afin de relever  les  défis  de  l’eau  et  de  l’assainissement  pour

le développement, l’amélioration des moyens de subsistance et l’éradication de la pauvreté.

Ils ont par ailleurs réaffirmé leur détermination à mettre en œuvre les Objectifs de développement durable (ODD), en particulier l’ODD6 qui vise «à assurer la disponibilité et la  gestion durable de l’eau et de l’assainissement  pour tous». Tout en gardant à l’esprit les engagements, les uns et les autres sur l’eau et l’assainissement,  contenus  dans  la  résolution  64/292 (2010) de l’ONU), l’Accord de Paris sur le climat, l’Accord de Sendai sur la réduction des risques de catastrophes,  la  Déclaration  de  Daegu  et  la  mise  en place  de  la  Décennie  internationale  d’action  sur  l’eau  pour le développement durable.

« Réaffirmant la pertinence  de l’Agenda Afrique 2063 et la Vision africaine de l’eau 2025 relatif à l’accès des ressources hydrauliques et à un assainissement de qualité en Afrique et dans le monde, nous sommes déterminés à donner corps à notre vision  partagée d’un  monde  dans  lequel  chaque  personne  a  accès  à l’eau  potable  et  à  l’assainissement  en  tant  que  droit humain fondamental, y compris par le respect des droits de l’Homme y relatifs. Conscients que la résilience face aux changements climatiques,  démographiques,  sanitaires,  alimentaires  et la lutte contre le stress hydrique nécessitent la disponibilité  de  l’eau,  en  qualité  et  en  quantité,  pour  assurer  la  santé  des  populations,  la  pérennisation  des  écosystèmes et la croissance inclusive, nous reconnaissons le besoin urgent d’accorder plus d’attention  aux  enjeux  de  l’eau  dans  le  monde  rural, afin de réduire les inégalités, d’ouvrir des perspectives pour les jeunes et les femmes, de favoriser le développement, de générer des emplois et de régler de manière optimale les causes de  migrations nationales et internationales», indique le document.

Par ailleurs, bien que préoccupés par le déficit de financement face aux besoins  d’investissements  nécessaires  pour l’atteinte des cibles de l’ODD6, les autorités présentes à ce forum se sont dits conscients de la nécessité de faire de l’eau un outil de coopération de paix, d’expression de la solidarité entre les  pays  et  les  peuples. Mais aussi un canal d’intégration  régionale,  par l’encouragement du dialogue, de la paix, de la stabilité et l’amélioration de la coordination et du partenariat, en particulier dans un contexte de pandémie de Covid-19, qui a démontré la communauté de destin.

Pour ce faire, les participants ont appelé la communauté internationale à garantir le droit à l’eau et à  l’assainissement pour tous en accélérant l’application du droit à l’eau potable età l’assainissement pour tous, à garantir la disponibilité de la ressource et la

résilience, à assurer les financements adéquats et une gouvernance inclusive de l’eau.

Pour finir, la communauté des acteurs de l’eau et de l’assainissement ont préconisé le renforcement de la coopération.

Notons que le forum mondial de l’eau qui était à sa 8e édition est organisé tous les trois ans depuis 1997 par le Conseil mondial de l‘eau, en partenariat avec un pays hôte et offre une plate-forme unique où la communauté de l'eau et les décideurs clés peuvent collaborer et établir des plans d’action à long terme sur les défis de l'eau autour du monde.

Solange  ARALAMON

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