Cissé Sindou (PCA de la MS-Médias) : « Nous voulons donner une seconde chance de vie aux femmes porteuses de fistules obstétricales »





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M. Cissé Sindou, PCA de la MS-Médias



La Mutuelle générale des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire (MS- Médias), dans le souci de venir en aide aux femmes porteuses de la fistule obstétricale encore appelée « maladie de la honte », organise le samedi 29 octobre prochain, un dîner-gala à l’espace Latrille Event d’Abidjan-Cocody. En prélude à cet événement, le président du Conseil d’administration de la MS Média, Cissé Sindou a accepté de nous éclairer sur les détails de cette soirée

Vous organisez le 29 octobre prochain un gala de la solidarité en faveur des femmes malades de la fistule. Comment est venue l'idée de cette cérémonie?         

L'idée de cette cérémonie est née au cours de l'assemblée générale de la MS-MÉDIAS tenue début décembre 2021 à Jacqueville. Lors des travaux, un délégué a émis l'idée que la mutuelle organise un gala. Cette belle proposition a été très vite adaptée par l'assemblée. Une fois de retour à Abidjan, dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions de cette assemblée générale, un comité d'organisation a été mis en place. Le travail de ce comité a débuté par le concept à trouver. Au bout de nos échanges, nous avons retenu comme concept, celui de « Gala  de la solidarité ». Il s'agit d'une soirée dédiée globalement à la promotion de la solidarité. Toutefois, nous avons décidé qu'au cours  de cette soirée, la MS-MÉDIAS soutienne une cause donnée. C'est ainsi qu'est née l'idée de soutenir les femmes porteuse de la fistule obstétricale.     

Pourquoi avoir choisi la fistule obstétricale et non une autre maladie ?          

 En effet, Plusieurs journalistes parmi nous avons côtoyé sur le terrain le drame médical et social  que vivent les femmes touchées par cette maladie. Cependant, la maladie est peu connue. Donc, nous nous sommes dits qu'en tant qu'acteurs des médias, nous jouerons à la fois un rôle de sensibilisation et d'aide. Notre choix s'est aussi fait en étroite concertation avec le ministère de la Santé de l'Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, qui nous a expliqué que le soutien aux malades de la fistule obstétricale ne bénéficie pas encore d'incitative locale  d'envergure. Jusque-là, les femmes qui ont cette maladie sont opérées gratuitement grâce à un financement de l'agence internationale de la coopération coréenne (Koica). Un programme appelé à prendre fin.

Combien de femmes comptez-vous aider et en quoi consistera ce soutien ?

 Nous comptons aider 250 femmes. Cette aide consistera au financement, au profit de ces femmes, du kit de chirurgie réparatrice qui coûte autour 500 000 FCFA. En outre, le soutien consistera à remettre la somme de 100. 000f pour les aider à exercer une activité génératrice de revenus.

Comment ont été répertoriées les bénéficiaires ?

 Elles sont répertoriées avec l'aide du Programme national de la santé de la mère et de l'enfant. C'est une structure spécialisée du ministère de la santé. Elle organise en permanence des caravanes à travers le pays pour recueillir les femmes porteuses de fistule qui sont pour la plupart livrées à elles parce que abandonnées par leurs familles. Selon les chiffres du ministère de la santé, il y a 135 000 cas de fistules en Côte d'Ivoire et 250 nouveaux cas chaque année.« Nous voulons donner une seconde chance de vie aux femmes  porteuses de fistules  obstétricales.

Après l'opération chirurgicale, vous envisagez d'aider les récipiendaires à avoir des activités génératrices de revenus. Quelles sont ces activités ?

Comme indiqué plus haut, nous comptons remettre la somme de 100000 F à chaque femme comme contribution pour qu'elle réalise une activité génératrice de revenus. Quant à la nature de l'activité, cela est laissé au choix de chaque bénéficiaire.

Vous attendez combien à la fin de cette activité ?

Nous attendons la somme de 200 millions pour pouvoir sauver les 250 femmes que nous avons ciblées.

 Après cette action, y aura-t-il un suivi ?

Effectivement il y aura un suivi. Avec notre partenaire, le ministère de la santé, nous informerons le public à chaque grande étape de l'accompagnement de ces femmes.

Ce dîner de solidarité est une action ponctuelle ou alors ce sera une institution qui permettra d'aider des personnes souffrant d'autres pathologies ?

Nous avons, dès le départ, décidé d'en faire une institution. Chaque une cible sera choisie en fonction des urgences et des nécessités.

Quels sont vos projets à venir dans ce sens ?

 Il est un peu tôt pour se prononcer sur ce que nous allons faire. Nous souhaitons d'abord faire le bilan de la première édition, entamer les premières prises en charge avant de communiquer sur ce qui est à venir.

Quelles sont les perspectives pour la MS-MÉDIAS en faveur des journalistes membres ?

Globalement, nos perspectives visent l'amélioration de l'accès aux soins médicaux. Nous avons notamment ce  projet de création d'un grand centre de santé qui offrira des soins de qualité à moindre coûts à nos assurés. En attendant la naissance de ce centre pour lequel nous sommes en quête de financement, nous réservons déjà une belle surprise aux mutualistes et leurs familles avant la fin de cette année. Par ailleurs, il y a le projet immobilier. Nous travaillons sur une nouvelle phase après celle des 5 hectares de parcelle de terre acquis à Bingerville.

Réalisée par Solange ARALAMON

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