L’éditorial de Sam Wacouboué: Les nomades politiques…





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S’il est vrai que le Code électoral admet clairement que le citoyen peut s’inscrire sur la liste électorale de la circonscription de son choix, il convient d’indiquer que ladite circonscription s’entend de celle dans laquelle il a son domicile, ou sa résidence depuis au moins six mois à la date de démarrage de la révision de la liste électorale, ou encore celle avec laquelle le requérant détient un intérêt dénotant d’un lien fort.

Or sur le terrain politique en ces temps de course à l’électorat, certains hommes politiques, en disgrâce avec leur population locale, ont décidé de fouler au pied cette règle pour s’en donner à cœur joie à des convois de transhumance politique.

« On a fini par croire que c’est normal, alors qu’il y a des dispositions de la loi qui sont clairs. L’article 9 du code électoral est clair là-dessus, la transhumance est illégale », a pourtant, récemment rappelé M Traoré, Superviseur de la Commission Électorale Indépendante de la région du Kabadougou, au terme d’une réunion de sensibilisation des différentes partie prenantes, le jeudi 17 octobre 2024 à la préfecture d’Odienné.

Le responsable de la Commission Électorale a parlé.

La loi a tout prévu.

L’article 9 alinéa 6 punit ces faits d’un emprisonnement de six (06) mois à un (1) an et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à un million (1 000 000) de francs. L’article 9 alinéa 7 permet, en outre, à la CEI d’ordonner la radiation de l’intéressé. Lequel intéressé est possible de poursuite pénal.

Gouverner une localité X avec le vote, d’une population Y résidant dans une localité Z, qui n’a aucun lien avec la localité X dont on veut représenter les intérêts au parlement, c’est difficile à comprendre.

Mais cela ressort au moins un fait facile à comprendre. C’est la preuve que le futur candidat est tout conscient du fait que la population dont il a l’ambition de solliciter le suffrage, ne lui porte pas à coeur.

Pourquoi alors vouloir représenter les intérêts des populations qui, en grande majorité, vous ont vomi? Question !

Et, la question mérite réponse dans le département de Lakota. Là, l’on dénonce de nombreux cas de transhumance du fait d’un élu qui veut s’arroger le droit d’un second mandat législatif contre la volonté des populations pour lesquelles il souhaite prendre la parole à l’hémicycle national.

En réalité, la transhumance des électeurs dans le jeu politique, n’est pas sans conséquences.

Car, elle est la véritable source des des affrontements le Jour-J des élections. Puisque très souvent, les populations locales refusant le vote des transhumants, qui s’y opposent criant au droit au vote. Et hop! La flamme s’allume. On peut l’éviter et il faut l’éviter.

 

Sam Wakouboué


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