L’arrestation des ressortissants nigériens risque d’accentuer les relations difficiles entre la Côte d’Ivoire et le Niger
Quelque 124 ressortissants nigériens, composés de 74 hommes, 18 femmes et 32 enfants, ont été interpellés et remis à l’ambassade du Niger en Côte d'Ivoire pour que celle-ci prenne les dispositions nécessaires afin d'organiser leur rapatriement à Niamey. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la mendicité.
Cependant, cette initiative n’a pas été bien accueillie par les autorités diplomatiques du Niger à Abidjan. Dans un communiqué adressé à son ministère des Affaires étrangères, l’ambassade du Niger à Abidjan fait savoir que ces 124 personnes ont été débarquées à l’ambassade sans aucune concertation préalable avec la mission.
« Nos tentatives auprès de la police ivoirienne, qui les a amenées à l’ambassade, pour les garder pour des raisons de santé et de sécurité en attendant leur rapatriement ont été vaines », indique le communiqué, précisant par ailleurs la fermeture momentanée des services consulaires afin de mieux gérer la situation.
Dans le cadre de la lutte contre le désordre urbain, le ministre-gouverneur du District Autonome d’Abidjan, Cissé Ibrahim Bacongo, a pris de nouvelles mesures d’interdiction, notamment concernant la mendicité, le commerce ambulant sur les grandes artères et l’utilisation des charrettes à bras, communément appelées « wottro ».
Pour veiller à l'application de ces mesures, une brigade de 295 agents, composée à la fois de policiers du District Autonome d’Abidjan et d’agents des polices municipales des 13 communes du District, est chargée de lutter contre l’occupation anarchique de l’espace public, la mendicité sous toutes ses formes, le commerce ambulant sur les grandes artères, les affichages illégaux sur les édifices publics, ainsi que l’utilisation des charrettes à bras (« wottro »), et de lutter contre les besoins en plein air.
Lambert KOUAME