Réforme du CFA : Mamadou Koulibaly dit se battre pour rompre avec ce système "amoral"





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Le président-fondateur de Liberté et démocratie pour la République (Lider), Mamadou Koulibaly, a réaffirmé sa volonté de rompre avec la Communauté financière africaine (CFA) qui, selon lui, est un système "amoral".
"La volonté de changer ce système est restée chez moi, je n’ai pas pu le faire en tant que ministre, je n’ai pas pu le faire en tant que président de l’Assemblée nationale. Je me bats pour être président de la République pour rompre avec ce système amoral", a dit Mamadou Koulibaly, candidat déclaré à la présidentielle, dans sa rubrique hebdomadaire dénommée "jeudi, c’est Koulibaly".
Cette nouvelle monnaie ne s’appellera plus FCFA et va fonctionner comme le Dollar, le Naira et fluctuera au rythme de la performance de l’économie.
L’ancien ministre du Budget a révélé qu'il s’est "rendu compte que chaque année, à l’époque, je crois même que ce n’est pas terminé, l’Etat devait décaisser quelques dizaines de milliards FCFA à reverser à la France". Une pratique qu’il dit ne pas comprendre. 
Selon les explications qui lui ont été fournies, a-t-il poursuivi, "pendant les années 1990, au moment où il fallait dévaluer le FCFA, c’est l’Etat français qui payait les fonctionnaires ivoiriens". C’est cette dette qui continuait d’être payé, a-t-il rapporté.
"Si c’est ainsi que la banque centrale se comporte avec les pays membres du CFA, moi, Mamadou Koulibaly, si on gagne les élections, je vais sortir du FCFA", s’est-il résolu.
En prenant cette décision, Mamadou Koulibaly veut avoir son indépendance monétaire, gérer sa monnaie selon son rythme, ses contraintes et non, selon les contraintes des autres. C’était la première fois qu’un ministre en exercice disait cela.
Cette décision avait attiré, selon Mamadou Koulibaly, l’ire de l’ancien président français Jacques Chirac qui l’a fait savoir à d’autres chefs d’Etats africains, notamment Omar Bongo, Blaise Compaoré, a dit Mamadou Koulibaly au sortir d’une rencontre avec Omar Bongo.
Jacques Chirac avait même demandé au général Guéi de "chasser" Mamadou Koulibaly du gouvernement, a révélé l’ancien président de l’Assemblée nationale.

Lambert KOUAME

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