Bracelet électronique et popularité !





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«Si M. Gbagbo est relâché, alors quelles sont les garanties qu’il donne pour ne pas faire obstruction à la Cpi, ou fuir. A cet effet, il faut un bracelet électronique pour contrôler ses mouvements». Tels sont les propos du Substitut du procureur, Macdonald,  tenus le 13 décembre 2018 lors de l’audience sur l’examen de la mise en liberté du Président Laurent Gbagbo. Le procureur méconnaît le Président Laurent Gbago. S’il le connaissait il n’allait pas tenir de tels propos. Il n’est pas un fuyard. Le Président Laurent Gbagbo en a vu des vertes et des pas mûres au cours de la crise post-électorale. Même parmi les bombes, le Président Laurent Gbagbo n’a pas fui. Pendant qu’on bombardait sa résidence, des personnes lui ont demandé d’aller se réfugier dans une Ambassade ou quelque part d’autres. Il a refusé. Et de dire: «Si je dois mourir c’est ici. On ne dira pas que j’ai fui». Et il est resté. Sans commentaire.  La suite, on la connait. Contrairement à certains qui, pour un coup de pétard, prennent la tangente. Et se refugient dans une Ambassade. Si le procureur veut parler de fuite, qu’il fournisse des preuves comme le fait la défense. Il n’existe aucun risque de fuite du Président  Laurent Gbagbo en cas de libération provisoire pour se soustraire à la justice.  Mais franchement, qui peut croire une seule seconde que le Président Laurent Gbagbo fuirait la justice internationale s'il était remis en liberté provisoire ? Le mot fuite ne fait pas partie du vocabulaire du Président Laurent Gbagbo qui a toujours fait face à son histoire et à son destin. Il faut rappeler qu’en 2003, alors qu’il séjourne en Italie, Guillaume Soro et son armée attaque la mère patrie. Il est contraint d’écourter sa visite en Italie pour rentrer précipitamment en Côte d’Ivoire à feu et à sang. Mais, des amis lui déconseillent cette option, jugeant la situation trop volatile, craignant de ce fait pour sa vie. L’homme reste inflexible. Sa décision est prise. Il rentre au pays. Afin de respecter son peuple. «Le peuple est en danger. Ma place est aux côtés du peuple. C’est moi qui ai été élu». Il faut dire que le Président Laurent Gbagbo a reçu un émissaire de Jacques Chirac, ex-président de la France. Le message du Gaulois est succinct: la France offre des lambris dorés à Laurent Gbagbo, le temps que la poussière soulevée par les nervis ne retombe à Abidjan. «Non, merci», a semblé dire Laurent Gbagbo, expliquant à son interlocuteur qu’il est le Président de la République de Côte d’Ivoire, élu par un peuple qui est en danger. Se refugier à Paris serait assimilé à la haute trahison. «Je veux pleurer avec mon peuple», lui aurait poliment répondu l’ex-chef d’Etat. Il réunit dès lors sa délégation pour l’informer de son intention de regagner les bords de Lagune Ebrié. Et, cela, seul. «Nous sommes venus ensemble, on rentre ensemble», lui rétorque en chœur les membres de sa délégation. «Le poste présidentiel n’est pas un banc, c’est un fauteuil. C’est moi, et moi seul, que le peuple a élu. C’est à moi de courir le risque», réplique Laurent Gbagbo, mettant fin au débat. Il est rentré au pays. Et aux côtés de son peuple. Les dieux sont vraiment tombés sur la tête. Comment peut-on brandir comme argument le fait que le Président Laurent Gbagbo est populaire pour le maintenir en prison? Est-ce une faute d’être populaire ? Ceux qui soutiennent que la Côte d’Ivoire est un champ d’expérimentation n’ont pas totalement tort. Le Procureur vient d’inventer un autre délit qui dépasse l’entendement d’un homme normal. Le  délit de popularité. Faut-il en rire ou en pleurer ?  La popularité du Président Laurent Gbagbo, l'affection que son peuple lui porte, le déroulement du procès sont autant de désaveux qui mettent en évidence les mensonges éhontés dont il a été victime. La cote de popularité de Gbagbo n’est pas seulement perceptible dans son camp. Même le camp du régime en est conscient. Ses partisans soutiennent que «Gbagbo Kafissa». C’est-à-dire: «Gbagbo est mieux». Il faut dire que des candidats Rhdp aux municipales utilisent son nom pour battre campagne. A preuve, Siandou Fofana, candidat Rhdp aux municipales dans la commune de Port-Bouët ne s’en cache pas. Il a confectionné des tee-shirts sur lesquels il est mentionné: «Si tu es pro-Gbagbo, il faut voter Siandou Fofana». Bonne lecture. Allons-y seulement. Haut les cœurs. La liberté vaincra ! A la semaine prochaine. Inch’Allah ! Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.

 

yacou06336510@yahoo.fr

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