Avant et après 26 janvier





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 Adama Bictogo met les deux pieds dans le plat : « Le 26 janvier, tu es député, tu n’es pas RHDP, tu libères le tabouret, conseiller économique et social, ministre etc. idem ». Le congrès constitutif du RHDP sera assurément un grand tournant décisif dans la marche du pays.  Sans aucun doute, il y aura un avant et un après 26 janvier 2019. Plus rien ne sera comme avant. Au sommet des institutions de la République un grand ménage se prépare. Le remaniement ministériel tant annoncé arrive et chacun le sait. Ils ont nombreux les hauts cadres qui jouissent des privilèges et des ors de la République mais qui rusent avec le président Ouattara. En plein jour, ils sont avec Ouattara et la nuit avec Bedié.  Aujourd’hui le chef de l’Etat n’a plus le choix. A moins de deux ans de la fin de son mandat, il est obligé de compter sur lui-même et sur les soldats prêts à se battre pour lui et non sur des gens sans convictions accrochés comme des sangsues au fric. Et prêts à lui planter le couteau dans le dos le moment venu.

Ces hommes liges qui se croyaient plus intelligents qu’Alassane Ouattara, vont devoir faire un choix clair et sans aucune ambiguïté. Un pied dehors un pied dedans c’est dehors, nous enseignait Balla. Ceux qui ont compris cela n’ont aucun problème.   Le ministre Adjoumani Kouassi Kobénan est à fond dans le processus de création du parti unifié censé rassembler les enfants de Houphouët. Il a fait son choix. Il a créé le mouvement sur les traces de Houphouët qui fait également son chemin. Pour lui, à partir du 26 janvier 2019, date du congrès constitutif du RHDP chacun devrait abandonner une partie de sa souveraineté pour se fondre dans le grand moule. A côté d’Adjoumani, il y a d’autres cadres du PDCI, des ministres et directeurs conduits par le vice-président Kablan Duncan qui eux, ont choisi d’être avec Ouattara mais qui refusent de rompre avec Bédié. Pour eux, il faut continuer à rapprocher Bédié et Ouattara vaille que vaille même si tout est gâté. Refusant de jouer à cache-cache, le Bédié a pris le taureau par les cornes en chassant de leurs postes de responsabilités plusieurs personnalités du PDCI qui ont du mal à assumer leur choix. La balle est désormais dans le camp d’Alassane Ouattara.

Soro Guillaume est également très attendu après ses déclarations musclées de Ferké contre le régime au pouvoir. S’il répond présent à l’appel d’Alassane Ouattara, cela fera couler beaucoup d’encre et de salive. S’il ne vient pas, le RHDP en tirera toutes les conséquences. Il le sait. Le 26 janvier n’est pas loin. Qui vivra verra !

A l’UDPCI de Mabri Toikeusse, on a peur de ce que Zadi Zaourou appelait l’Union absorption. On refuse la disparition du parti après le 26 janvier, pourtant cela ne devrait logiquement pas effrayer. En tout cas, si l’engagement au RHDP est sincère, rien ne justifie cette psychose dans la mesure où la prochaine élection générale de 2020 n’opposera que deux blocs. Les pro-RHDP face l’autre bloc ou plateforme qui est en création par Bédié et compagnie. Il y aura donc deux camps, pas trois. Soit l’on est avec le camp Ouattara, c’est à dire celui du pouvoir ou l’on est avec  la coalition des opposants qui cherche à se mettre en place. En deçà, tout le reste n’est que manœuvre de diversion.

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