Le président de la République française, Emmanuel Macron, a reçu, ce vendredi, son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, pour un déjeuner de travail. Si pour l’heure, rien n’a encore filtré des échanges entre les deux hommes, on imagine aisément qu’ils ont abordé la question des élections présidentielle en Côte d’Ivoire, précisément la volonté du candidat du RHDP de briguer un 3e mandat et la sécurité dans le pays.

Si le président français avait salué l’annonce de son homologue ivoirien de ne pas se présenter pour un autre mandat, il ne s’est, par contre, pas prononcé sur revirement de situation du chef de l'Etat ivoirien. Préférant garder une posture politique en s’adossant au principe de la souveraineté des Etats. Face au chef d’Etat ivoirien, il n’y a pas de doute qu’il lui donnera son avis sur la question controversée de ce 3e mandat.
Autre chose qui tient à cœur à l’Etat français, c’est la stabilité et la paix en Côte d’Ivoire. Le mois d’août a été dominé par des manifestations anti-3e mandats et des heurts entre populations qui ont fait plusieurs morts, rappelle-t-on.

La France acceptera-t-elle que son partenaires privilégié en Afrique de l'Ouest connaisse à nouveau une escalade de violence avec le risque de mettre en péril ses nombreux intérêts dans le pays. Sans oublier qu’une instabilité pourrait être la porte ouverte aux mouvements djihadistes tapis dans l’ombre et qui n’attendent qu’une petite occasion pour pénétrer sur le territoire ivoirien.
Au total, Emmanuel Macron a certainement voulu comprendre la question du 3e mandat, mais surtout avoir des assurances quant aux questions sécuritaires.

Modeste KONE