L’opposition répond à Hamed Bakayoko : "Les menaces et autres intimidations ne sauraient freiner (notre) marche "





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La Coalition pour la Démocratie, la Réconciliation et la Paix (CDRP) plateforme de l’opposition portée par Henri Konan Bédié s’est indigné des propos " d’une extrême gravité", tenu le 26 septembre par le Premier ministre Hamed Bakayoko à l’occasion du meeting de clôture de la visite du chef du président de la République dans la région de la Marahoué.

Tout en se réservant le droit de porter cette affaire devant les juridictions nationales et internationales, la CDRP a fait savoir au gouvernement que les menaces et autres intimidations ne sauraient freiner ses actions pour l’avènement d’une Côte d’Ivoire réconciliée, rassemblée et réellement démocratique.

 

Mesdames et Messieurs les journalistes,

Nous vous remercions d’avoir encore une fois, répondu nombreux à notre invitation.

La CDRP (Coalition pour la Démocratie, la Réconciliation et la Paix) organise cette conférence de presse, pour répondre aux propos incendiaires du Premier ministre qui semble s’être trompé de tribune, propos tenus le samedi 26 septembre 2020 pendant le meeting de clôture de la dernière visite d’Etat du Président Ouattara.    

En effet, lors du meeting de clôture à Bouaflé, le Premier ministre Hamed Bakayoko, prenant la parole, a tenu des propos d’une extrême gravité,indigne d’un Premier Ministre et mal à propos.

Nous en voulons pour preuves les menaces directes proférées par le Premier ministre contre les leaders politiques de l’opposition et le peuple de Côte d’Ivoire avec des propos dangereux tels :

  • « Monsieur le Président, s’ils continuent, la semaine prochaine, après le dernier Conseil des ministres, nous allons vous désobéir un peu » ;
  • « Ils incitent à la violence, à la désobéissance, à la rébellion » ;
  • « nous serons devant vos domiciles pour vous apporter la note ».etc.

L’analyse de cette sortie appelle les observations suivantes :

1-Le Premier ministre du Président Ouattara à travers son discours belliqueux et d’une rare violence, tranche clairement avec les dispositions d’apaisement et de dialogue qu’il avait laissé entrevoir dès sa nomination. Le Premier ministre, plutôt que de se mettre dans la posture d’un homme d’Etat comme l’exige toute cérémonie officielle, s’est vautré dans un spectacle digne d’un militant zélé préoccupé à impressionner par ses diatribes et menaces, les faucons de son parti.

2-Pour la CDRP, le discours du Premier ministre Hamed Bakayoko trahit les réelles intentions d’un régime désespéré et aux abois, paniqué à l’idée de la mise en œuvre imminente du mot d’ordre de désobéissance civile lancé par le Président Henri Konan Bédié et endossé par toute la classe politique significative de l’opposition et par toutes les forces vives de la nation.

3-Le régime RHDP RDR veut en réalité, comme à son habitude, imputer à l’opposition, des violences qu’il aura lui-même téléguidées par l’entremise des « microbes » et autres milices encagoulées qui n’hésitent pas à agresser, à violer des domiciles privés et à tuer des manifestants aux mains nues, dans l’impunité la plus totale. En atteste la déclaration du 28 août 2020 d’Amnesty International sur les manifestations contre la candidature illégale et anticonstitutionnelle de Ouattara pour un troisième mandat. Cette attitude indique clairement que le pouvoir RHDP RDR a prémédité et planifié des visites nocturnes dans les domiciles des opposants avec une intention manifeste d’attenter à leur intégrité physique.

4-Le RHDP RDR nourrit le projet funeste d’un génocide de tous les Ivoiriens qui s’opposent à l’idée d’un troisième mandat en Côte d’Ivoire et à la confiscation du pouvoir d’Etat en s’appuyant sur des forces parallèles et des mercenaires prépositionnés à divers endroits du territoire national.

5-En vérité la posture de Hamed Bakayoko s’inscrit dans la logique du RHDP-RDR qui a toujours refusé d’appliquer les principes d’un Etat de droit. En témoigne le refus de Monsieur Alassane Dramane Ouattara d’exécuter les décisions de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), alors que la Côte d’Ivoire demeure membre de cette institution dont le protocole stipule que :

« Les Etats parties au présent Protocole s’engagent à se conformer aux décisions rendues par la Cour dans tout litige où ils sont en cause et en assurer l’exécution dans le délai fixé par la Cour. »

En conclusion :

La CDRP voudrait prendre à témoin la communauté nationale et internationale sur le sombre dessein du régime Ouattara, projeté contre l’opposition en dehors de tout cadre légal.

La CDRP se réserve le droit de porter cette affaire devant les juridictions nationales et internationales.

La CDRP appelle l’ensemble des militants des Partis et organisations politiques qui la composent et les Ivoiriens épris de liberté et de démocratie, à demeurer sereins et mobilisés pour la très imminente phase d’exécution concrète du mot d’ordre de désobéissance civile. « La désobéissance civile devient un devoir sacré, quand l’Etat devient hors-la-loi et corrompu » a dit le sage.

La CDRP est convaincu que le peuple de Côte d’Ivoire saura se dresser pour faire barrage à l’imposture et à la dictature du pouvoir de Dramane Ouattara. Les menaces et autres intimidations ne sauraient freiner la marche historique de notre pays pour l’avènement d’une Côte d’Ivoire réconciliée, rassemblée et réellement démocratique.
La lutte continue.

Fait à Abidjan, le30 septembre 2020.

Pour la CDRP
OUATTARA Gnonzié
Président du RPP

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