L’Assemblée nationale ivoirienne s’effondre !





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L’Assemblée nationale est la représentation nationale du peuple de par les quatre points cardinaux du pays. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, en passant le Centre. Elle constitue le creuset de la Nation. Au sens où  l'Académie française, l’entend. C'est-à-dire, « l'ensemble des habitants d'un même État, d'un même pays, vivant sous les mêmes lois et utilisant le même langage ». En tout cas, depuis l’avènement du pouvoir Ouattara, sous les coups de boutoir de ce dernier, la maison du peuple se vide de toute signification morale. Alors qu’il n’avait pas les 40 ans révolus, comme le stipule la loi, Guillaume Soro a été parachuté à la tête de l’hémicycle. Par la seule volonté du suzerain Ouattara. Rompant ainsi la sacralité de Vox Populi, Vox Déi. Entendons par là, la voix du peuple, c’est la voix de Dieu. Pour avoir cornaqué une sanglante rébellion, laquelle a permis à Ouattara de voir son rêve, celui de diriger la Côte d’Ivoire, se réaliser. Cette ascension est perçue comme une prime à la rébellion. Or, une rébellion, quelle qu’en soit la cause, reste une entorse à l’ordre établi. Et un rebelle reste un rebelle, celui qui se croit investi d’une mission divine de réparer des torts, déniant à l’Etre suprême cette prérogative exclusive. A chaque triste anniversaire du jour où la chape de plomb s’est abattue sur le pays, Soro& Co se bombent la poitrine d’avoir mené le bon combat. Le juste combat. Et comme on ne fait pas des omelettes sans casser des œufs, les nombreuses victimes de la crise sont passées par pertes et profits, si elles ne sont pas inscrites au chapitre des pertes collatérales. Mais ne dit-on pas que qui peut le plus peut le moins ? Celui qui peut ôter une vie qui n’est pas sa création peut impunément traiter un député de la Nation de « gringalet ». Peu importe si cette réaction est la résultante d’un acharnement d’un porte-canne de Ouattara, en la personne d’AdamaBictogo.  Le fait est que lorsqu’on est à la tête d’une institution comme l’Assemblée nationale, on ne se laisser pas aller à la phraséologie. De surcroit  envers un collègue député. Toutefois, c’est un moindre mal, comparé à ce que le garant  de nos symboles fait. Il ne s’est pas gêné de jeter en prison « l’Adjudant Beugré », celui qui a fait le maquis pour que Ouattara soit là. Et tenez-vous bien, avec armoiries et autre écharpe en bandoulière. Le crime d’Alain Lobognon, un tweet. Pis encore, partis exprimer leur solidarité à leur collègue qui comparaissait devant le tribunal pour les faits de « divulgations de fausses nouvelles », des députés, ont été purement et simplement refoulés. Comme de vulgaires personnages. Alors que, non seulement ils représentent le peuple, mais surtout, ils constituent le contre-pouvoir à l’exécutif. Le chef de l’exécutif, qui, ignorant certainement que le parlement est la représentation du peuple, et qu’un député, une fois élu, échappe aux contingences de partis politiques pour arborer l’habit de la nation, a publiquement, alors que rien ne l’y contraignait, déclaré que Soro va démissionner en février. On le sait fébrile, détestant la contradiction. Or, Soro a commis le crime de lèse-majesté, en rejetant le « Rhdp de la pensée unique ». Il faut donc que Ouattara fasse un coup d’éclat pour montrer à Soro que lui Ouattara est le seul chef qui a pouvoir de vie ou de mort dans son régime. Le seul qui peut dire non. Le reste de sa troupe est condamné au béni-oui-oui. Le chef de l’exécutif qui annonce la démission du chef du législatif, c’est simplement renversant ! Seule une République bananière peut offrir une telle fresque. Et comme si cela ne suffisait pas, une députée élue sur la liste du parti à la case, disons une députée de la nation,  est, avec une légèreté déconcertante, descendue en dessus de la ceinture pour proférer des injures indignes d’une femme, d’une mère, envers la présidente de l’Ufpdci. Pour dire vrai, les commérages entre Rhdp, unifié ou pas, ne regardent guère les Ivoiriens. Mais que des personnes censées légiférer pour l’avenir de la nation puissent offrir un tel spectacle, cela laisse pantois les Ivoiriens, coutumiers de tels affaissements. Des ministres dont la valeur ne dépasse pas le seuil de la médiocrité ont siégé dans un gouvernement. Simplement parce qu’ils détenaient des armes. Pauvre Côte d’Ivoire.

tbt552@yahoo.fr

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