Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a affirmé dans une interview accordé à Radio France internationale (RFI) au 32e sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, avoir “beaucoup d’estime” pour l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, qui a démissionné de son poste vendredi.
«J’ai beaucoup d’estime pour Guillaume Soro. C’est un jeune homme que je considère comme un de mes fils. Vous savez, j’en ai beaucoup. Au niveau de mon parti, il a été courageux. Il a fait un travail important. Et il était engagé contre l’ivoirité, c’était la chose, je pense, qui l’a amenée vers moi», a-t-il indiqué.
Le président de la République a précisé que le député de Ferké n’a subi aucune pression avant de démissionner de son poste de président de l’Assemblée nationale.
«Je ne suis pas homme à forcer qui que ce soit. Nous avons eu de bons entretiens. Il m’a confirmé tout cela. Il m’a dit qu’il voulait prendre un peu de temps. Il envisage d’aller faire des études de MBA à Harvard. Et puis après, on verra, je n’exclus pas qu’il revienne à la maison d’ailleurs », a souhaité le président, Alassane Ouattara.
Il a ajouté que l’ex président de l’Assemblée nationale estimait qu’il était plus d’une idéologie politique qui n’était pas celle du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
«Puisque le RHDP, les Houphouëtistes, nous sommes un parti libéral ; libéral social, lui se considère marxiste. Donc, je comprends que de ce fait ce ne soit pas compatible avec ses convictions », a-t-il relevé.
Tout en lui souhaitant une bonne carrière politique, le chef de l’Etat considère que Guillaume Soro est libre de se porter candidat à la présidentielle de 2020.
«J’ai dit que tout le monde peut être candidat. Par conséquent, la Constitution l’autorise à le faire et il n’est pas question pour moi d’empêcher la candidature de qui que ce soit, comme certains ont tenté de le faire par le passé », a-t-il indiqué.
Guillaume Soro qui a démissionné vendredi 08 février de la présidence de l’Assemblée nationale, avait été élu le 12 mars 2012, puis réélu lundi 9 janvier 2017 pour un second mandat à la tête de cette institution.
(AIP)
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