La Banque mondiale et le gouvernement ivoirien ont signé ce vendredi, un accord de financement pour soutenir un projet de développement du secteur vivrier et la création de milliers d’emplois en milieu rural en Côte d’Ivoire.
D’un montant total de 250 millions de dollars soit 137.125.000.000 CFA, le Projet de Développement des Chaînes de Valeur Vivrières (PDC2V) vise d’une part, à lever les contraintes majeures à la croissance du secteur agro-alimentaire et d’autre part, à stimuler le développement de chaînes de valeurs vivrières plus inclusives, résilientes et compétitives, indique une note de la Banque mondiale dont copie a été transmise à Pressecotedivoire.ci.
Ce financement devrait bénéficier à plus de 600 mille petits exploitants agricoles, 400 microentreprises et 150 PME du secteur vivrier impliquées dans la production, la commercialisation et la transformation de produits agro-alimentaires.
Ce faisant le PDC2V offrira de réelles opportunités de partenariats privés entre les acteurs des chaînes de valeur ciblées, notamment le manioc, l’horticulture, l’aquaculture, etc. et renforcera ainsi les investissements pour améliorer et moderniser les segments les plus faibles du secteur.
« Selon des prévisions scientifiques, avec l'urbanisation croissante en Afrique, un agriculteur devra nourrir au moins deux consommateurs non agricoles d’ici 2030 et probablement plus de quatre en 2050. Parallèlement, les contraintes foncières et les problèmes climatiques vont augmenter. Avec ce financement, la Banque mondiale vient soutenir les efforts envisagés par les autorités ivoiriennes en vue de relever ces défis importants, à travers notamment l’augmentation des investissements dans la recherche agricole, la commercialisation et la transformation agro-industrielle pour stimuler le développement d’un secteur agroalimentaire compétitif et inclusif », a relevé Coralie Gevers, directrice des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Benin, la Guinée et le Togo.
Ce projet favorisera l’accès au financement des PME et petits exploitants agricoles à travers la mise en place d’un instrument de fonds à coûts partagés et la création d’un guichet agricole auprès du Fonds de Garantie des PME (FGPME), dédié aux opérateurs désireux d’investir dans le secteur agro-alimentaire. Il soutiendra la formation spécifique des femmes leaders d'organisations de producteurs pour favoriser leur inclusion dans la prise de décision, l'accès au financement ainsi que leur autonomisation économique et sociale.
Lambert KOUAME