Une dizaine de civils ont été tués dans le nord du Burkina Faso, lundi 1er novembre, par des jihadistes lors d’une attaque, indique un responsable militaire et des élus locaux de l’AFP le mardi 2 novembre 2021.
En effet, des individus armés, réellement membres de État islamique au Grand Sahar (EIGS) ont intercepté des habitants de Dambam en partance pour le marché de "Markoye" dans la région du Sahel.
"Des militaires ont été déployés dans la zone et mènent des ratissages, car quatre autres personnes qui se rendaient également à Markoye sont toujours portées disparues. Les 29 et 30 octobre, des groupes armés ont fait des incursions dans plusieurs localités de la région : ils ont pillé des biens, emporté du bétail ou enlevé des habitants", a affirmé le militaire.
Lundi, le ministre burkinabè de la Défense, le général Aimé Barthélémy Simporé, a lancé un appel à un sursaut patriotique et à une mobilisation pour une "offensive décisive" contre les groupes jihadistes.
Il s'exprimait devant des éléments des forces de défense et de sécurité, à l'occasion du 61e anniversaire de la création de l'armée, célébré au lendemain de la mort de cinq policiers, tués dans une attaque contre un poste frontalier, dans le nord-ouest du pays.
Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l'est, proches du Mali et du Niger, pays également confrontés aux opérations des jihadistes armés. Ces mouvements jihadistes ont fait plus de 2 000 morts et contraint plus de 1,4 million de personnes à fuir leur foyer.
Khady SANOGO (stagiaire)