Affaire "Une élève gendarme radiée pour avoir contracté une grossesse " : Polémique autour de la décision du commandement supérieur





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Une vive polémique s’est créée autour de la décision du commandement supérieur de la gendarmerie de radier un élèves gendarme de l’école de Toroguhé pour avoir contracté une grossesse. Si tous s’accordent à reconnaître l’argument selon lequel cette dernière n’a pas respecté le règlement intérieur de l’école, ils y voient par contre une injustice.

En effet, dans le débat qui s’est soulevé autour de cette décision de la hiérarchie de la maréchaussée, de nombreux observateurs se posent une question qui demeure tout de même pertinente : qu’adviendra-t-il à un élève gendarme de sexe masculin qui engrosserait une fille ? L’interrogation peut sembler simpliste. Mais elle soulève, selon les soutiens de la stagiaire gendarme radiée, le caractère injuste et misogyne de ce point du règlement intérieur de la gendarmerie. 

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La Ligue des droits des femmes a déjà réagi : "Cela est discriminatoire, injuste, dans la mesure où nul ne doit être discriminé en raison de son sexe ", a dénoncé Désirée Déneo, membre de l’organisation féministe.

L’affaire est tellement prise au sérieux que des avocats ivoirien ont décidé de s’en saisir. " Des avocats du Barreau ivoirien voudraient prendre gratuitement le dossier en main notamment exercer des recours en annulation de la  décision et sa réintégration. La famille ou l’élève  gendarme elle-même est priée de nous contacter … ", ont-ils appelé via les réseaux sociaux.

Par un message en date du 24 novembre 2021, en provenance du commandant supérieur de la gendarmerie nationale, le commandant école de la gendarmerie de Toroguhé, le destinataire, a été informé de la radiation d’une élève sous-officier de première année. 

"Pour compter du 24/11/2021, l’élève sous-officier de première année (…) stagiaire à l’école de gendarmerie de Toroguhé, est rayée des effectifs de la gendarmerie nationale et renvoyée dans son foyer pour non respect du règlement intérieur de l’école en contractant une grossesse au cours de la formation", informe le message.

C'est en 2015 que les portes de la gendarmerie nationale ont été ouvertes aux femmes.

Cette affaire soulèvera à coup sûr une bataille juridique dans les jours à venir.

Modeste KONÉ

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