L’affaire "arrestation de 49 militaires ivoiriens au Mali" continue de faire des vagues. Après le communiqué des autorités de la Transition malienne, accusant les soldats ivoiriens d’être des mercenaires au dessein funeste, les autorités ivoiriennes ont en réponse, pris à contre-pied la junte au pouvoir.
lire aussi: Mali : 49 soldats ivoiriens considérés comme des « mercenaires au dessein funeste » arrêtés (communiqué)
Au sortir d’une réunion extraordinaire d’un Conseil national de sécurité tenu ce mardi, sous la présidence du président de la République Alassane Ouattara, les autorités ivoiriennes ont affirmé que ces militaires, arrêtés le dimanche 10 juillet 2022, à l’Aéroport International Président Modibo Keïta Senou de Bamako sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien (NSE).
« Contrairement aux allégations contenues dans le Communiqué N°034 du Gouvernement de Transition du Mali, du lundi 11 juillet 2022 : - Ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien (NSE) », indique le communiqué.
lire également: Mali : Toute la vérité sur les soldats ivoiriens arrêtés à Bamako
La présence de ce détachement, selon le communiqué est conforme aux mécanismes de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des Missions de Maintien de la Paix et est bien connue des autorités maliennes.
« Au regard de ce qui précède, le Conseil National de Sécurité demande aux autorités maliennes de libérer, sans délai, les militaires ivoiriens injustement arrêtés », dit la note rassurant que la Côte d’Ivoire, qui a toujours œuvré au sein des instances sous-régionales, régionales et internationales, pour la paix, la stabilité et le respect de l’Etat de droit, ne peut s’inscrire dans une logique de déstabilisation d’un pays tiers.
Le Conseil National de Sécurité informe l’opinion nationale et internationale que les autorités ivoiriennes continueront d’œuvrer pour le maintien du climat de paix et de fraternité qui a toujours prévalu entre la Côte d’Ivoire et le Mali et appelle par la même occasion, les populations au calme et à la retenue et assure que toutes les dispositions sont en cours pour obtenir la libération rapide des « braves et vaillants soldats ».
Lambert KOUAME