Début du procès de l’attentat de Grand-Bassam en 2016





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Le procès des accusés dans l’attentat jihadiste de la ville balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, qui avait fait 19 morts dont des ressortissants européens en 2016, s’ouvre mercredi 30 novembre 2022 au tribunal criminel à Abidjan.

Le 13 mars 2016, trois jeunes assaillants avaient remonté la plage de Grand-Bassam, proche d’Abidjan et très fréquentée par des étrangers, puis pris d’assaut plusieurs hôtels et restaurants, tirant à la kalachnikov sur des clients en terrasse avant d’être neutralisés par les forces de sécurité ivoiriennes.

Revendiquée par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cette attaque jihadiste, la première survenue en Côte d’Ivoire, avait fait 19 morts dont quatre Français.

Les terroristes se déchaînent sur les clients des hôtels et les passants qu’ils abattent un par un, ils passent d’un établissement à l’autre, précisément l’Hôtel du Sud – plus proche de la mer -, le Koral Beach et la Paillotte, tous deux côte-à-côte, un peu plus loin.

Le bain de sang dure au moins 45 minutes, avant l’arrivée des Forces spéciales ivoiriennes. Celles-ci sont aujourd’hui critiquées pour leur réaction trop lente. Elles sont appuyées par des blindés, des véhicules équipés de mitrailleuses lourdes, et de chasseurs traditionnels d’Ozo. Ils installent leurs boucliers et tirent sur les islamistes, la fusillade est brève mais violente. Les trois terroristes et trois militaires sont tués.

Parmi les 19 personnes tuées, se trouvaient neuf Ivoiriens, quatre Français, un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne, une Nigériane et une personne non identifiée, quand 33 autres sont blessées. Parmi les rescapés de cette attaque figurent Patrick Colin, un Français de 64 ans expatrié à Grand-Bassam et qui est à la tête de l’établissement balnéaire “La Nouvelle Paillotte”. Il se trouvait aux premières loges lorsque les terroristes ont ouvert le feu.

“La procédure judiciaire ouverte à la suite de cet attentat a abouti au renvoi de dix-huit accusés devant le tribunal criminel pour répondre des faits d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre et de complicité desdits faits”, avait précisé le procureur de la République, Richard Adou, dans un communiqué.

Seulement quatre des accusés actuellement en détention provisoire à Abidjan devraient être présents à ce procès, les autres étant soit en fuite, soit détenus au Mali, selon Aude Rimailho, une des avocates des parties civiles françaises.

(AIP)

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