Après l’incroyable semaine au cours de laquelle nous avons vécu deux matchs à rebondissements, la dernière peut nous paraître un peu terne avec un match totalement maîtrisé sur la pelouse peu accueillante du Stade Municipal de Yamoussoukro.
La poussée d’adrénaline que nous avons tous subi n’est pas tout à fait retombée et nous avions envie d’en reparler cette semaine, comme pour prolonger le plaisir !
Et de revenir sur les différents états qui nous ont traversés et qui se traduisent assez bien à la lecture des réactions des Actionnaires sous les posts de notre page Facebook. Ainsi, si certains Mimos suggéraient de patienter jusqu’à la fin du match pour se prononcer, nombreux furent ceux qui publièrent le type de messages ci-dessous (repris tels que publiés) après les 2 premiers buts encaissés, que ce soit face au FC Mouna ou au FC San Pedro :
‘’On dirait Chevalier est fatigué hein’’
‘’Une équipe sans âme. On dirait que ce qu'ils savent faire c'est de jouer en arrière avec leur gardien. Qu'est ce que ceux là vont apprendre aux séances d'entraînement’’.
‘’Si c'est équipe ça qui va jouer League des champions c'est mieux de laisser l Africa sport va aller jouer à notre place’’.
‘’Tant que le coach va favoriser c’est petit qui ne sont pas en forme l’asec sera toujours perdant’’
Nous étions tous déçus à ces moments-là et il peut nous arriver à tous d’incriminer tel ou tel dans ce genre de circonstances, d’autant plus quand l’amour et la passion nous animent et que l’objectivité fait donc défaut.
Logiquement, après ces remontadas en fin de match, la plupart des réactions avaient changé de nature pour devenir élogieuses :
‘’Très belle prestation de l’équipe dans l’ensemble merci infiniment au capitaine courage pour son doublé’’
‘’Félicitations à l'Asec! Ce fut 1 grand match ! Et la victoire fut grande !’’
‘’Mes félicitations les gars j'ai regardé le match franchement j'ai aimé. Vive l'ASEC mimosas’’
Il ne s’agit pas pour nous de fustiger ici ceux qui critiquent et qui laissent parler leur cœur. Nous vivons de passion et le stade de football est un des rares lieux où l’on peut l’exprimer comme bon nous semble, avec mauvaise foi et sans objectivité parfois. Un peu plus de mesure dans toutes choses serait toutefois bienvenu.
A ce sujet, il y a quelques jours, notre Président se remémorait le match tristement célèbre disputé le 18 Juillet 1991 contre le Sewe Sport de San Pedro au stade Félix HOUPHOUËT-BOIGNY pour le compte de la 20e journée du championnat de la saison 1991. Lors de cette rencontre, l’arbitre de la rencontre, M. GOLY Kouadio, prit une décision qui déclencha la colère de tous les Actionnaires qui, fous de rage, mirent à sac les installations du stade malgré la tentative de Me Roger OUEGNIN de les calmer en descendant dans la main courante. Ils brulèrent même le bus de l’équipe adverse tant le sentiment d’injustice, à chaud, était total, sachant que le contexte était particulièrement lourd avec certains clubs et les instances du sport (Ministère). Quelques heures après le match et après avoir revu les images, Me OUEGNIN n’était plus si convaincu de l’erreur de l’arbitre qui avait expulsé notre valeureux latéral AKA Kouamé. Mais il était malheureusement trop tard, le mal était fait !
Notre magazine de la semaine dernière (n°1653) avait pour titre à sa Une : « La tête et le cœur », pour évoquer l’importance du mental et du courage pour remporter des matchs. Nous avons souhaité réutiliser ces deux mots pour encourager tous les acteurs en tribunes, devant leur poste de télévision ou sur leur smartphone, à agir certes avec le cœur sans toutefois oublier de garder la tête froide.
Benoît YOU
