Gagnoa : un ancien chef de file de migrants s'adresse aux autorités ivoiriennes





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l'ancien chef de file de migrants Ivoiriens s'adressant aux autorités de son pays



Bolly Charles, est l'ancien chef de file des migrants revenus en Côte d'Ivoire, le 4 décembre 2017 avec le concours des autorités ivoiriennes.

Dans un entretien avec les journalistes, le mercredi 4 septembre 2024, le concerné a exhorté le gouvernement à tenir ses promesses liées à son retour au bercail et de d'autres migrants volontaires sur la base des engagements pris de part et d'autre avant leur embarquement. « Il faut qu'on respecte un peu les migrants qui sont rentrés volontairement au pays parce que nous avons eu confiance au gouvernement. Au nom de cette confiance, l'Etat doit nous retourner l'ascenseur en nous intégrant, vu que parmi nous, il n'y a des jeunes qui sont bardés de diplômes et qui ont des compétences dans plusieurs domaines de vie » a-t-il recommandé.

Selon lui, il y a une réelle volonté chez certains anciens migrants de tenter le même exercice à haut risque. « Le gouvernement doit tenir ses promesses vis-à-vis des migrants revenus volontairement en Côte d'Ivoire. Quand cela n'est pas fait, les concernés en quête d'un mieux-être sont toujours tentés de remettre le couvert » a-t-il prévenu en ajoutant que les conditions en plus de celles qui existent déjà doivent être créées pour éviter d'enregistrer des premières candidatures à la migration chez d'autres jeunes. Son départ en Tunisie par avion le 6 janvier 2016 ne l'a pas épargné des réalités difficiles de la migration. « Nous avons quitté Ben Gardane la dernière ville de la Tunisie pour rentrer à Zouara, l'une des premières villes de la Libye qui est une cité portuaire. C'est ici que l'attente de la traversée s'est faite. Le parcours a été très difficile parce que nous étions sur un terrain que nous ne maîtrisions pas. A cela s'ajoute, la période d'instabilité que ce pays traversait » a-t-il expliqué. Sans omettre d'indiquer qu'il n'a pas embarqué pour la traversée de la méditerranée à cause du refus d'un pays de l'Europe dont il n'a pas voulu dire le nom de les recevoir vu qu'il était débordé de migrants. A l'en croire, l'étau s'est même resserré autour du plus grand passeur Mohamed Sabratha qui devait l'aider avec d'autres migrants d'atteindre l'autre côté de la rive. C'est-à-dire de réaliser leur rêve de quitter le continent africain. Cette situation les a contraints à un trafic financier impliquant des connexions depuis le Niger pour tenir le coup difficilement supportable dans le Maghreb ou les sorties de devises sont encadrées par des textes. Ainsi, Bolly Charles déconseille l'aventure à tous les prix aux jeunes par la voie des pays du Maghreb surtout quand ils sentent le poids de leurs âges impacter leurs physiques.

La nouvelle activité de notre interlocuteur est la vente de friperie qui lui permet de joindre les deux bouts en attendant le soutien des autorités.

Touré Boa

Correspondant régional

 

 



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