Tabagisme : « Les textes existent, c’est leur application qui pose problème » (Boni Degrou, Association des Femmes Juristes)





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Mme Boni Degrou, vice-présidente de l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire appelle à l’application des textes pris dans le cadre de la lutte contre le tabagisme



La vice-présidente de l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), Mme Boni Degrou Rogatienne, a affirmé, mercredi 4 septembre 2024, à la place Inch Allah de Koumassi, que les textes régissant la lutte contre le tabac sont bien en place, mais que leur application demeure problématique. Cette déclaration a été faite lors d’une cérémonie marquant le lancement d’une campagne de sensibilisation et de mobilisation sociale sur les dangers du tabagisme et la nécessité de son adoption par la population.

« L’AFJCI, qui milite pour la vulgarisation des textes juridiques, a décidé de mener cette caravane dans le cadre du projet de lutte contre le tabac. Les textes existent, mais leur application pose problème », a déclaré Mme Boni Degrou Rogatienne. Elle a également révélé qu’environ 8 millions de personnes meurent chaque année dans le monde à cause du tabagisme, dont 1,2 million de personnes qui n’ont jamais fumé.

Dr Oumar Coulibaly, directeur coordinateur adjoint du Programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie et les autres addictions (PNLTA), a précisé qu’à partir de 2025, les industriels seront tenus d’apposer des mises en garde sanitaires sur les paquets de cigarettes. Il a adressé un message aux jeunes : « il n’est pas facile d’arrêter de fumer. Nous vous conseillons de ne pas commencer. »

Le 5e adjoint au maire de la commune de Koumassi, l’honorable Kader Ouattara, a rappelé que l’État de Côte d’Ivoire a adopté le décret n° 2012-980 du 10 octobre 2012 interdisant de fumer dans les lieux publics pour se conformer aux normes internationales. Il s’est réjoui du fait que des organisations de la société civile, telles que l’AFJCI, aient choisi de mener cette campagne de lutte contre le tabagisme à l’approche de la rentrée scolaire. « Notre commune a évolué, et notre jeunesse, qui représente 77 % de sa population, doit se montrer responsable », a-t-il conclu.

L’AFJCI a lancé cette caravane dans le cadre du projet d’appui à la mise en œuvre de la loi antitabac et de ses décrets d’application (PALAT), financé par l’ONG Campaign for Tobacco-Free Kids (CTFK), avec le soutien du Programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie et les autres addictions (PNLTA).

Modeste KONÉ

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