Le porte parole du PDCI RDA, Bredoumy Kouassi a donné la position de son parti sur le déguerpissement des populations à Bonon
Au cours d’une conférence de presse animée à Abidjan le jeudi 19 septembre 2024, le porte-parole du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) Bredoumy Soumaila Kouassi, est revenu sur les déguerpissements des populations à Bonon, dans le département de Bouaflé.
Pour lui, ces opérations sont politiquement motivées car la zone concernée est à connotation PDCI RDA. « Le PDCI RDA dénonce toutes ces opérations et interpelle la communauté nationale et internationale sur les risques que comportent ces agissements sur la cohésion sociale. Ces opérations violent les droits de l’homme » a-t-il déclaré.
Il est revenu sur les faits en expliquant que les forces de l’ordre ont détruit 15 villages qui comptent 1500 habitants avec 9 écoles primaires publiques dans lesquelles enseignent 40 enseignants affectés par l’Etat. Il pense que la période choisie pour faire ces déguerpissement n’est pas bonne car en pleine rentrée scolaire. « Que vont devenir les populations qui n’ont plus de maisons ? Allez-vous reconstruire ces maisons ? Et toutes leurs affaires qui ont disparu ? », s’est-il interrogé.
Le porte-parole du PDCI-RDA dit aussi ne pas comprendre la politique de deux poids deux mesures du gouvernement ivoirien. « On dit que le Cacao détruit la forêt et que nous avons un accord avec l’Union européenne qui dit que tout ce qui est traçabilité du Cacao ne doit pas être dans les forêts classées. Les gens sont allés casser les villages mais ils n’ont pas détruit les cacaoyers. Ils devaient pourtant brûler les cacaoyers puisqu’ils sont dans les forêts classées. Et puis dans les nouvelles techniques, on dit de faire de l’Agroforesterie, mais faites un plan d’aménagement des cacaoyers pour mettre des arbres. Comme ça, si le producteur perd 2/3, il aura 1/3. On ne réfléchit pas à ça. Pendant ce temps, allez au KM17, la forêt relique du CNRA, est détruite par les même gens pour faire des opérations immobilières », dénonce-t-il.
Soumaila Brindoumi salue la décision du Chef de l’Etat d’arrêter ces opérations et demande « au gouvernement de se ressaisir » car pour lui, jusqu’ici aucune étude n’a montré la capacité de captation de CO2 par le cacaoyer.
Solange ARALAMON