Sassandra : la ville où l'homme cohabite avec les crabes, les mille-pattes et les crocodiles





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Des animaux sauvages qui suscitent craintes à Sassandra




Les crabes n'éprouvent aucune peur de sortir de leurs terriers dans les locaux de la prison civile de Sassandra. De jour comme de nuit, ils se laissent admirer au grand étonnement des visiteurs qui les découvrent pour la première fois. 

Pour les travailleurs de cet établissement pénitentiaire, la présence de ces animaux est désormais un événement quelconque. Attachés à la sauvegarde de la nature, ils veillent à la protection des crabes qui se terrent dès qu'ils sentent une menace. 

Pour les anciens de la capitale de la région du Gbokle, leur présence n'a rien de mystérieux. Elle se justifie par la proximité entre la mer, le fleuve et la prison en question. Les crabes sont donc en quelque sorte dans leur milieu naturel. En dehors de ce milieu carcéral où ces animaux vivent au quotidien, ils apparaissent dans les habitations et même dans les écoles à des périodes que personne ne maitrise pour l'instant. Leur endroit privilégié demeure les toilettes. Ils suscitent la peur à la tombée de la nuit et sont prêts à se défendre avec leur pince dès qu'ils se sentent menacés. Dans les écoles en bordure de la mer, les crabes courent vite pour éviter les élèves qui ont à cœur de les capturer. 

Difficile cohabitation avec les crocodiles

La ville de Sassandra paraît atypique avec la présence des animaux dans le quotidien des populations. Outre les crabes, il y a de petites mille-pattes, des moucherons, des singes sauvages et des crocodiles qui apparaissent dans les endroits publics de la ville. Les singes de couleur noire sont constamment au quartier américain, sur la clôture du commissariat de police de la ville à coté de la forêt située à la gare des taxis communaux. 

Les crocodiles quant à eux sortent du pont de l'ancien marché malgré la présence massive des commerçants sur ce site. Interdiction formelle est donnée à ces derniers de s'attaquer à ces animaux pourtant dangereux. 

Les petites mille-pattes avec des odeurs dérangeantes sont visibles tant dans les maisons qu'au dehors. Résistantes à toute sorte de disposition sécuritaires, elles rampent pour se retrouver dans les salons, les cuisines et mêmes dans les chambres entre le mois de juin et de juillet. Les garants de la tradition de la ville approuvent la thèse mystique de leur apparition dans les ménages mais n'osent pas en parler publiquement pour trahir un secret ancestral.

Désormais, outre les plages qui attirent les touristes, ces animaux sont l'objet de curiosité de la part des visiteurs de la capitale de la région du Gbokle où le tourisme reprend progressivement son envol avec la réhabilitation de la côtière.


Touré Boa

Correspondant régional 

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