L’État de Côte d’Ivoire, aurait-il été sonné par le rapport d’Afrobarometer dénommé "Global corruption barometer Africa 2019, citizens’view and experiences of corruption" ? Pour que la Haute autorité de la bonne gouvernance se justifie, on peut répondre par l’affirmative. Dans un communiqué, le président de cette institution nationale, N’Golo Coulibaly, donne son point de vue sur ce rapport.
" Le Président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance considère qu’après la publication du « GLOBAL CORRUPTION BAROMETER AFRICA 2019, CITIZENS’ VIEWS AND EXPERIENCES OF CORRUPTION», son Institution doit éclairer l’opinion publique sur les données publiées", explique-t-il. Précisant qu’il convient de rappeler que les enquêtes annuelles réalisées par Afrobarometer dans plusieurs pays africains portent également sur la corruption avec la question centrale suivante : "Pensez-vous que le niveau de la corruption s’est accru dans votre pays au cours des douze derniers mois ?".
Pour lui, le pourcentage des personnes qui estiment que le niveau de la corruption a augmenté est de 40 %, d’où sa déduction : " pourcentage des personnes qui estiment que le niveau de la corruption n’a pas augmenté : 60 % (pourcentage déterminé à partir des 40 %)". Il estime donc que si l’on se réfère aux rapports de 2016 à 2018 d'Afrobarometer et aux données de 2019, on constate que ce taux est stable, c’est-à-dire, il est toujours de 40 % depuis 2016. Selon lui, la Côte d’Ivoire "se situe juste après les sept pays les mieux classés, qui sont dans l’ordre : la Tanzanie (10 %), le Burkina Faso (28 %), la Gambie (32 %), le Ghana (33 %), le Benin (34 %), le Cap-Vert (39 %) et le Lesotho (39 %)". Ajoutant que "cela n’est pas étonnant puisque la Côte d’Ivoire fait partie, selon Transparency International, des trois pays (Argentine, Côte d’Ivoire et Guyane) qui ont réalisé au monde, les plus grands progrès depuis 2013 en matière de lutte contre la corruption. Ces progrès sont également reconnus par la Fondation Mo Ibrahim".
Modeste KONÉ