Le Forum de la société civile de l’Afrique de l’Ouest, section Côte d’Ivoire (FOSCAO-CI), pense qu’il est encore possible de débattre des questions relatives au processus électoral en Côte d’Ivoire et aboutir à des élections apaisées. Son coordonnateur par intérim, Guillaume Gbato l’a réaffirmé, ce mardi, à Abidjan-II Plateaux, au cours d’une conférence de presse. Pour lui, il est possible par la discussion et la négociation, de s’entendre sur le minimum en peu de temps.
Pour le FOSCAO-CI qui craind le scénario de 2010, il faut libérer tous les prisonniers civils et militaires, y compris les dernières personnalités mises aux arrêts suite à la procédure contre M. Soro Guillaume pour créer un climat propice à la sérénité des débats.
"Quand on est dans un Etat de droit, on protège les intérêts de tout le monde, y compris ceux des adversaires politiques (…) nous demandons que tous les prisonniers politiques recouvrent la liberté et qu’on laisse la justice faire son travail", a recommandé Guillaume Gbato. Pour qui "on ne doit pas donner l’impression qu’il y a une sorte de règlement de comptes".
Le conférencier a en outre soulevé la question des Commissions électorales indépendantes locales (CEI locales) où il juge qu’il y a un déséquilibre. Il a aussi plaidé "pour la gratuité de la carte nationale d’identité", jugeant que le montant de 5 000 FCFA n’est pas accessible à tous.
Le Forum demande une plus grande implication des parties prenantes, par l’ouverture des discussions à tous ceux qui le souhaitent, à commencer par le FOSCAO Côte d’Ivoire et suggère que toutes les questions pouvant concourir à l’organisation d’élections crédibles, inclusives et démocratiques soient débattues et traitées de façon consensuelle.
Au finish, Guillaume Gbato a soutenu que le FOSCAO-CI est déterminé à jouer sa partition pour que les acteurs minimisent les risques pour des élections apaisées.
Modeste KONE