Ce mardi 17 mars 2020, plusieurs villes du pays ont connu des ambiances particulières. Des jeunes se réclamant de l’opposition ont pris d’assaut les grandes artères pour dénoncer "le tripatouillage de la Constitution" et réclamé la gratuit de la Carte nationale d’identité (CNI). À Daoukro, Bouaflé et Gagnoa, des manifestations ont été signalées.
Des groupes de jeunes, plus ou moins nombreux selon les localités, brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Ivoirien égale carte d’identité", "non au paiement de la carte d’identité" ou encore "le RACI dit non à la mort de la Constitution". À Daoukro, ville natale du président Henri Konan Bédié, de peur que la situation ne dégénère, des commerces ont préféré fermer. Les autorités policières ont engagé des négociations avec les manifestants, mais la tension demeuraient vives.
Le président de la République, Alassane Ouattara, a opté pour une réforme de la Constitution de 2016 en passant par le Parlement. Ce que l’opposition refuse, souhaitant la voie du référendum. Le week-end dernier, au cours d’un meeting, l’opposition a appelé la population à prendre ses responsabilités pour faire barrière à ce qu’elle considère comme un "coup de force" et à refuser de payer 5000 FCFA pour l’établissement de la CNI.
Modeste KONÉ