Réélu à l’issu du dernier Congrès de l’Organisation des journalistes professionnels de Côte d’Ivoire (OJPCI), tenu à la Bibliothèque Nationale le 14 aout 2019, Olivier Yro se dit indigné par les actes de certains membres de son organisation qui demandent un nouveau congrès. Entretien.
Il nous revient que certains membres de votre organisations réclament depuis un moment un congrès. Qu'en est-il ?
Notre organisation a renouvelé ses instances (Comité de Contrôle, Bureau Exécutif National et Commissariat aux Comptes) lors de son 4e congrès ordinaire à la Bibliothèque Nationale conformément à nos textes organiques. C’est une satisfaction pour nous dans la mesure où cela nous permet d’achever les projets initiés dès notre arrivée en 2016. En effet, nous avons un plan triennal que nous mettons en exécution afin de réaliser l’ambition de notre organisation qui est nationale. Nous étendrons notre toile à l’intérieur du pays en multipliant les sections. L’objectif étant d’atteindre 10 sections avant la fin du mandat, deux ayant déjà été créées à Aboisso et à Grand-Bassam. Ensuite nous nous intéressons à la pépinière que représentent les étudiants et les élèves en créant des clubs de presse. Le premier journal de l’organisation, IVOIR’ECHOS est créé. Nous organisons régulièrement Les Ateliers de l’Ojpci au plan national. A l’international déjà dans le mois d’octobre 2019, deux d’entre nous ont participé à un séminaire de formation à Beijing en Chine. C’est le fruit d’un lobbying intense pour consolider la collaboration bilatérale de la Côte d’Ivoire avec la Chine. Et ce, pour la seconde fois sous notre mandat. D’autres formations ont suivi, notamment en Suisse et en France. Nous sommes à l’Autorité Nationale de la presse (ANP). Donc nos organes fonctionnent et il n’y a pas de crise à l’OJPCI.
Qu'est ce qui explique alors les sons discordants que l'on entend?…
Il faut comprendre que ceux qui s’agitent actuellement n’ont pas participé au Congrès. L’article 31 du règlement intérieur de nos textes dit "qu’est exclu tout membre qui ne s’est pas acquitté de ses cotisations après un an". Ils ne possèdent aucune carte des trois dernières années. Ils n’ont assisté à aucune des activités durant ce temps. Le fait est que récemment nous avons entamé une série d’échanges (3 au total) en vue de leur retour au sein de la famille quand intervient cette situation plutôt controversée de ceux-ci. A notre grand étonnement. Qui plus est, ils ont signé un accord. Je voudrais faire comprendre aux uns et autres que le non respect de la parole en matière de vie associative ne doit pas être la norme. Ce qu’il faut retenir c’est que le CosIls n’ont aucune qualité qui en fait foi et ne peuvent se réunir au nom de notre organisation. Ils utilisent frauduleusement des documents pour induire des honnêtes personnes en erreur. Notamment le DG de la RTI et le Ministre de la Communication dont ils ont utilisé les images sans autorisation. Et cela est passible de poursuites judiciaires.
Cette situation ne va t-elle pas entacher la crédibilité de l’organisation ?
En aucun cas. Dans la mesure où, nous avons pris toutes les dispositions en conformité avec nos textes organiques pour tenir ce Congrès. En plus de cela nous avons sollicité les forces de l’ordre pour veiller à la sécurité des congressistes et des autorités. Nous avons exigé la présence d’un huissier de justice assermenté pour veiller à la légalité du Congrès. C’est une démarche qualité que j’ai introduite au cours de mon mandat pour certifier nos actions. L’Ojpci compte sur l’échiquier de la famille ivoirienne des medias. Nos partenaires techniques et financiers qui nous auditent chaque année, nous font confiance. De nouveaux accords sont signés au bénéfice des journalistes. Ce sont des acquis qu’il faut préserver et la porte leur est toujours ouverte.
Solange ARALAMON