Education nationale : Mariatou Koné, peut-elle inverser la tendance d’une école ivoirienne malade ?





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Nommée ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation le 6 avril 2021 dans le premier gouvernement Patrick Achi, Mariatou Koné dont la nomination a fait l’unanimité, a toutes les cartes pour redresser de l’école ivoirienne, classée dans les profondeurs.

Et plusieurs actions militent en sa faveur

Son parcours professionnel joue en sa faveur

Professeure d'anthropologie à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, professeure Mariatou Koné  et une femme politique ivoirienne. Nommée à la tête du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, le parcours professionnel de Mariatou Koné milite en sa faveur pour relever le défi du niveau de l’école ivoirienne.

Sociologue et anthropologue, Mariatou Koné est la première femme ivoirienne Professeur Titulaire d’Anthropologie. Diplômée de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) France, elle est enseignante-chercheure depuis janvier 1995.

Elle a été Directrice générale du Programme National de Cohésion Sociale (PNCS) et la Première femme Directrice de l’Institut d’Ethnosociologie (IES)  de l’Université Félix Houphouët Boigny (Côte d’Ivoire).

Ministre de la Solidarité, de la Cohésion Sociale et de l’indemnisation des victimes de 2016 à 2017, Ministre de la Femme, de la Protection de l’Enfant et de la Solidarité de 2017 à 2018, elle a été Ministre de la Solidarité, de la Cohésion sociale et de la Lutte contre la Pauvreté 2018 à 2021, avant de se voir confier, le portefeuille de l’Education nationale, et de l’Alphabétisation le 6 avril 2021, dans le gouvernement Patrick Achi.

Experte et consultante internationale dans plusieurs domaines, son champs de recherche couvrent plusieurs domaines. Notamment le foncier, le développement rural, le genre, la santé, l’éducation et cohésion sociale.

Au regard de ce parcours, Mariatou Koné demeure une mine de compétences que le gouvernement n’a certainement pas fini d’exploiter.

Les premières actions posées

Dès sa nomination, elle a appelé à faire les états généraux de l’école les états généraux de l’école, histoire de faire le diagnostic des maux qui minent l’école ivoirienne au point d’être classée aujourd’hui dans le bas du tableau. Sur ce point, plusieurs questions que se posait le citoyen lambda ont été évoquées par la ministre. Notamment la distribution des manuels offerts par la Banque Mondiale aux élèves, Pourquoi nos fournitures scolaires se retrouvent-ils sur les marchés ? Pourquoi 100% de nos écoliers ne reçoivent-ils pas les kits scolaires alors que l’Etat achète beaucoup plus de kits que le nombre des élèves ? 

Mais avant ces assises, tant attendue, elle a eu des rencontres avec les acteurs du système éducatif, rencontres au cours desquelles elle a affiché sa détermination à inverser la tendance d’une école qui place la Côte d’Ivoire au bas du tableau.

Afin de pouvoir relever le défi, elle a annoncé l’évaluation des élèves, afin de jauger de leur niveau réel, promettant de sanctionner les coupables de résultats falsifiés.

" Je souhaite que ces examens traduisent la réalité des compétences acquises par nos élèves. Ces examens doivent se passer dans la transparence inédite qui reflète les réalités d’apprentissage", a-t-elle appelé.

Les directeurs régionaux et les inspecteurs des établissements qui seront également évalués, la ministre leur a demandé de « ne pas faire la concurrence pour être le meilleur directeur d'école alors que (leurs) enfants ne connaissent pas grand-chose."

Le soutien des organisations internationales et des parents d’élèves

Dans ces actions pour placer l’école ivoirienne à un niveau acceptable dans un premier temps, le premier responsable de ce département ministériel bénéficie du soutien de la Banque mondiale. Elle a reçu une délégation de la Banque, conduite par la directrice des Opérations en Côte d’Ivoire, Caroline Gevers qui a réaffirmé sa disponibilité à accompagner le gouvernement ivoirien dans l’organisation des états généraux. En termes plus précis, la Banque veut apporter un appui au ministère pour la mise en œuvre des recommandations qui vont sortir  de ces consultations nationales.

Outre la Banque mondiale, Mariatou Koné bénéficie du soutien des parents d’élèves et même de l’ensemble des acteurs du système éducatif qui voient en elle, la personne indiquée pour relever le niveau de l’école ivoirienne qui se trouve être dans le creux de la vague.

Au regard de tout ce qui précède, il suffira à la nouvelle ministre d’avoir les coudées franches pour réussir sa mission. Il en va pour elle, pour le gouvernement et pour les parents qui ont pour souci essentiel, le relèvement du niveau de l’école.

 

Lambert KOUAME

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