Le dernier rapport de l’ONG Amnesty International relatif aux Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire est loin de refléter la réalité qui prévaut dans le pays, a réagi, mardi, le gouvernement, dénonçant un procès d’intention.
Dans un rapport publié lundi, l’ONG fait état de manquements au respect des droits humaine n Côte d’Ivoire, à savoir la répression d’expression, des conditions carcérales “inhumaines” et une impunité.
« Le gouvernement voudrait indiquer que les nombreux efforts consentis en vue de la protection et de la promotion des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire ainsi que la réalité de l’exercice de ces droits ne permettent pas de souscrire à la situation dépeinte par Amnesty International dans son communiqué aux allures de réquisitoire », ont répondu les autorités ivoiriennes, via un communiqué du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme.
Concernant la liberté d’expression, le Garde des Sceaux rappelle le fait que la Constitution ne garantit pas un droit absolu qui ne puisse souffrir d’aucune réserve. Le respect de la loi, des droits d’autrui, de la sécurité nationale et de l’ordre public étant la limite légale rattachée à l’exercice de ce droit.
Encore que, poursuit le communiqué, l’ensemble des personnes qui ont fait l’objet de poursuites au cours de ces cinq dernières années, pour publication de fausses informations, n’ont jamais pu faire la preuve du caractère avéré des informations publiées.
Pour ce qui est des conditions de vie des prisonniers, le gouvernement, tout en déplorant le décès d’un certain nombre, a fait comprendre que ces décès sont dus à des pathologies naturelles pour lesquelles la prise en charge médicale a été correctement assurée. « Ils ne sont donc liés ni à la surpopulation carcérale ni aux conditions de détention », clarifie le communiqué.
Aussi pour les autorités ivoiriennes, la mesure d’amnistie du 6 août 2018 ne consacre en rien l’impunité puisque l’ordonnance d’amnistie exclut les personnes en procès devant une juridiction pénale (internationale, les militaires et membres de groupes armés).
« Les crimes les plus graves ayant été commis par ces personnes, on ne peut avec sérieux prétendre que la Côte d’Ivoire prive les victimes du droit à la vérité et à la justice », conclut le gouvernement ivoirien, marquant sa surprise face à ce qu’il qualifie d’allégations.
(AIP)
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