L’ancien maire de la Commune du Plateau (centre des affaires d’Abidjan) Noël Akossi Bendjo, a regagné samedi en Côte d’Ivoire, après trois ans d’exil en France. Il a été accueilli par des militants en liesse à la maison du PDCI.
Les premiers mots de l’ex maire vont à l’endroit du président de son parti, le PDCI, Henri Konan Bédié à qui il a exprimé "toute sa reconnaissance pour son soutien et ses efforts inlassables pour (son) retour", ainsi qu’au président de la République, Alassane Ouattara pour " avoir engagé le dialogue qui permet la libération des prisonniers et le retour des exilés".
" Je suis rentré d’exil sans haine ni ressentiment ni vengeance", a dit Noël Akossi Bendjo, devant de nombreux militants, paraphrasant ainsi l’ancien président Sud-africain, Nelson Mandela qui après 27 ans de prison disait "je suis sorti de 27 ans de prison en y laissant la haine, la vengeance et tous les mauvais sentiments".
Se voulant plus clair, l’ancien maire du Plateau a fait savoir qu’il est "rentré avec amour, tolérance, esprit de paix, de réconciliation et de pardon".
Tout en insistant sur le pardon, la tolérance et l’amour malgré les différences, Akossi Bendjo a appelé les Ivoiriens à l’unité afin de faire face aux défis sanitaire et sécuritaire.
"Il faut saluer et soutenir la volonté de dialogue de nos leaders et les encourager à poser chaque jour, des actes concrets de consolidation de l’union et la cohésion des enfants de ce pays", a-t-il ajouté et de prier le Seigneur d’inspirer les leaders politiques à poursuivre le processus de décrispation qu’ils ont engagés en vue de la réconciliation totale.
C’est en août 2018 que Noel Akossi Bendjo, alors maire du Plateau et en mission en Europe, a été révoqué de ses fonctions pour "détournement de fonds public, faux et usage de faux". Des accusations que l’ex maire dit ne pas reconnaitre.
Un an plus tard, il a été jugé et condamné à 20 ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 10 milliards FCFA.
Le retour de Noël Akossi Bendjo en Côte d’Ivoire intervient 15 jours après l’arrivée de l’ancien président Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI).
Lambert KOUAME