Accusé par l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, de l’avoir contraint à la démission, le président Alassane Ouattara a déclaré vendredi à Paris qu’il fallait donner à son "fils rebelle" le "temps de s’assagir", à l’issue d’une rencontre avec Emmanuel Macron à l'Elysée.
"Guillaume Soro est un fils. Quelques fois certains fils sont un peu rebelles, il faut leur donner le temps de s’assagir", a dit M. Ouattara, assurant que ses relations avec ce dernier "ne sont pas tendues", face à la presse.
Dans une vidéo diffusée sur la toile mercredi, M. Soro a dénoncé un "harcèlement" du chef de l’Etat afin qu’il "rende (sa) démission", pour avoir refusé d'assister au congrès (le 26 janvier) du nouveau parti de la coalition au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
"Après le congrès, le 27 janvier, (…) le président m’a appelé en colère, en me disant que j’avais fait une démission orale et que par conséquent il m’enverrait des émissaires. (Ces derniers) m’ont envoyé une note et m’ont demandé de signer ma démission", avait-il expliqué.
Guillaume Soro, qui a affirmé qu'il "ne regrette pas" d'avoir soutenu le chef de l'Etat car "toute expérience mérité d'être vécue", a signé cet après-midi (huit jours après sa démission) l'acte fondateur d'un mouvement dénommé Comité politique (CP) dont il est le président
Le député de Ferké (nord), anciennement membre du groupe parlementaire du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) à l’Assemblée nationale, a également annoncé avoir adhéré à un groupe parlementaire en voie de création dénommé "Rassemblement".
MYA