Le président de la Centrale plateforme nationale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire, Zadi Gnagna a condamné, dans une note rendue publique, ce jeudi, sur sa page facebook, les violences perpétrées contre les gardes pénitentiaires suite à une grève de 72 heures déclenchées par trois syndicats du secteur en vue de l’amélioration de leur condition de travail et de vie.
Il a saisi cette même occasion pour inviter le gouvernement à libérer les camarades arrêtés et à ouvrir rapidement des négociations pour trouver une solution aux problèmes posés.
"Depuis hier les 30 prisons civiles de notre pays sont fermées, suite à la grève de 72 heures déclenchées par nos camarades fonctionnaires de ce secteur.
En effet, les trois syndicats du secteur ont déposé un préavis de grève à l'effet de réclamer des Autorités judiciaires, la satisfaction de 9 points de revendications dont les plus saillants sont entre autres : la revalorisation de l'indemnité de logement et son paiement régulier, le paiement de la prime Covid-19, le paiement d'une prime de participation à la judicature et une prime de contagion.
Une rencontre de négociation s'est tenue le lundi 16 août 2021, avec des représentants du ministre de la Justice, qui n'a rien donné selon les trois responsables des syndicats. La grève a donc été déclenchée ce mercredi 18 août dans l'ensemble des prisons civiles du pays. Le constat est amer, le ministre de tutelle comme toute réponse a déclenché une violence inouïe à l'encontre des grévistes, particulièrement ceux de la Maca, de nombreuses arrestations ont eu lieu, ainsi que des bastonnades et autres humiliations.
Je voudrais au nom de la Centrale Plateforme nationale condamner ces violences et inviter le gouvernement à libérer les camarades arrêtés, la grève étant un droit inaliénable et constitutionnel du fonctionnaire.
J'invite également le ministre de la Justice à ouvrir rapidement des négociations pour trouver une solution aux problèmes posés par nos camarades.
J'apporte mon soutien aux camarades blessés et leur souhaite un prompt rétablissement, la Centrale Plateforme Nationale est à leurs côtés dans la recherche de solutions négociées à leur préoccupations".
Lambert KOUAME