L’école est au creux de la vague. Elle va à vau-l’eau. Tout est bloqué. Salles de classe vides. Amphithéâtres cherchent enseignants. Arrestations des leaders syndicaux. Tout fout le camp. La conscience et la morale ont foutu le camp. En tout cas, l’école dans la tourmente. Une situation qui ne préoccupe guère le régime. C’est affaire de tabouret qui les intéresse. Ils n’ont pas le temps. Parce que 2020, est plus important. C’est la course au fauteuil. Parti unifié ici. Comité politique par là. Et pourtant, les grévistes demandent une seule chose. La satisfaction totale des points de revendications. A savoir: La suppression des cours du mercredi; l’organisation des concours exceptionnels de promotion des emplois des enseignants du préscolaire et du primaire de grades C3 au grade A4; la finalisation du Profil de carrière avec l’occupation de l’emploi d’inspecteur pédagogique du préscolaire et du primaire et celui de l’inspecteur à l’extrascolaire de grade A4 créés depuis 2009; La réforme de l’emploi de conseiller pédagogique du préscolaire et du primaire; La création de l’emploi de conseiller à l’administration scolaire de grade A3; la promotion des instituteurs adjoints et des instituteurs ordinaires par la suppression du concours des instituteurs adjoints et la réinstallation de l’examen du CAP intégration; la réouverture du concours des IEPP (inspecteurs de l’enseignement primaire public) aux instituteurs ayant 10 ans d’ancienneté et 7 ans d’ancienneté et titulaires d’une licence; la revalorisation de l’indemnité de logement. En réponse à ces revendications, le régime bande ses muscles. Radiation et arrestation des leaders syndicaux. Est-ce la solution ? Que fait-on du dialogue qui est l’arme des forts ? Et pourtant, on nous fait croire que «l’économie est la quatrième mondiale». Et que «la croissance de l’économie est à 9 chiffres». Mieux, disent-ils, «l’économie ivoirienne est l’une des plus dynamiques de la planète ». Si c’est vrai, il ne devait pas avoir de problème dans la satisfaction des revendications des grévistes. L’école est bloquée et s’enlise dans une impasse qui fait ressurgir le spectre d’une année blanche. Les motivations des autorités qui, en lieu et place d’une réponse claire aux revendications, se perd dans des mesures impopulaires, inefficaces, inapplicables et inadéquates. Et la plate-forme politique a raison de dire: «Il ne fait aucun doute que, par son incapacité à proposer pour l’école ivoirienne, des solutions idoines, le régime en place hypothèque gravement l’avenir de la jeunesse, facteur de développement durable». On constate le manque d’intérêt de la part du régime Ouattara vis-à-vis du secteur de l’éducation formation, secteur important de la vie de la Nation. Qu’est-ce qui empêche le régime de s’asseoir autour d’une table avec le monde de l’éducation nationale, pour trouver des solutions ? De faire ce qu’on appelle la palabre africaine, afin d’arriver à des solutions, pour sauver l’école ivoirienne qui va droit dans le mur, et de retrouver ses lettres de noblesse ? Ils oublient que l'effondrement de l'éducation est l'effondrement de la Nation. Et pourtant, ils ont dit, quand ils seront au pouvoir, ils vont créer 5 universités en 5 ans. L’école sera gratuite. Rien du tout. Ils ont vendu des illusions aux Ivoiriens. «Ecole primaire obligatoire et gratuite jusqu’à l’âge de 15 ans et enseignement de l’informatique dès l’école primaire ; 300 milliards de Fcfa pour construire 60 000 classes dans le primaire et 80 milliards de Fcfa pour construire 5 000 classes dans le secondaire ; suppression des frais d’inscription dans les écoles primaires et les collèges publics…». Elles sont loin des réalisations en sept ans. Les 60 000 classes dans le primaire n’ont pas été construites, pas plus que les 5000 dans le secondaire. Pis, l’école primaire est certes obligatoire, mais pas «gratuite jusqu’à l’âge de 15 ans». Bonne lecture. Allons-y seulement. Haut les cœurs. La liberté vaincra. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. A la semaine prochaine. Inch’Allah !
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