L’information de la mort d’une sexagénaire lors du déguerpissement des sous-quartiers Houphouët-Boigny 1 et 2 de la commune de Koumassi, a créé une vive émotion au sein de la population. Chacun y est allé de son commentaire. Les plus nombreux sont ceux qui s’indignaient de ce que la mairie, tout comme ceux à qui l’opération a été confiée, n’ait pas pris toutes les dispositions pour éviter un tel drame.
La municipalité de Koumassi, dans un communiqué, a fait un démenti en ce qui concerne le fait qu’une personne a perdu la vie pendant le déguerpissement.
"Le mardi 16 novembre 2021, au cours des opérations de déguerpissement sur les emprises des ouvrages d’assainissement et de drainage dans les sous-quartiers Houphouët-Boigny 1 et 2, Dame Diallo Fatoumata a malheureusement été blessée. Fort heureusement et contrairement aux allégations mensongères, elle est en vie", peut-on lire dans le communiqué. Qui informe que "Dame Diallo Fatoumata est actuellement internée au Chu de Treichville, où elle est prise entièrement en charge par la mairie de KOUMASSI, sous l’étroite supervision du Directeur général dudit établissement, monsieur Yao Étienne".
Ce qu’il faut retenir dans le communiqué des équipes du maire Cissé Bacongo, c’est que Dame Diallo Fatoumata n’est pas morte. Mais la mairie de Koumassi reconnaît, sans le dire clairement, qu’il y a eu au moins une blessée. Ce qui signifie que toutes les dispositions n’ont pas été prises pour mener cette opération en veillant à la sécurité des populations et dans le respect des droits humains. C’est une faute hautement grave qui, sous d’autres cieux, serait punie. Et ce ne sont pas les justifications du genre "la mairie de Koumassi rappelle que ces populations ont reçu une mise en demeure depuis plus d’un an" qui changeront quelque chose à cet acte inhumain. Une vie est une vie et elle mérite d’être respectée et préservée.
Modeste KONÉ